Kees Visser
(né en 1948 aux Pays-Bas, vit et travaille entre Haarlem, Paris et Reykjavik) a commencé à développer un travail sur la couleur à partir de 1976, en tissant des bandes de papier, avant de produire des tableaux-reliefs faits de planches de bois. Quittant sa Hollande natale alors que son travail oscillait entre abstraction et
Fluxus, il part s'installer en Islande où il vivra pendant près de vingt ans au contact d'un environnement naturel qui marquera profondément son travail. Co-fondateur avec un groupe d'artistes islandais du Living Art Museum de Reykjavik en 1978, il y côtoie une scène artistique cosmopolite où se croisent des artistes comme
Dieter Roth, Donald Judd, Richard Serra,
Roni Horn, Hrein Fridffinson,
Adrian Schiess,
Günter Umberg ou encore Richard Long.
Kees Visser s'est fait connaître en France au milieu des années 1990 par un travail méthodique sur la série, la forme et la couleur,
immédiatement reconnaissable à travers ses peintures monumentales et monochromes sur papier où des figures rectangulaires légèrement biaisées sur leurs côtés affleurent à la surface du tableau, presque par cristallisation, formant des espaces dans lesquels la couleur vient s'inscrire, en dizaines de couches, provoquant une impression ambiguë et paradoxale de mouvement et d'immobilité.
Kees Visser développe un travail minimal, radical et conceptuel. Amateur de Wittgenstein et
John Cage, il recherche la
nature métaphysique de l'art au travers d'un exercice de
déconstruction du style.
Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections (au Stedelijk Museum d'Amsterdam, au MOMA de New York, ou encore au Victoria & Albert Museum de Londres) et ont été montrées dans des expositions internationales, en Islande, à la National Gallery et à la Living Art Gallery, aux Pays-Bas et plusieurs fois en France.