A mi-chemin entre le dessin et l'écriture, les pictogrammes de Yona Friedman nous font partager une vision désenchantée du système démocratique et de ses imperfections. L'utilisation de deux couleurs différentes permet à l'artiste de dissocier deux niveaux de lecture, celui de l'image et celui du texte, tout en maintenant une dialectique étroite entre les deux médiums.
Figure historique de l'architecture prospective, l'architecte français d'origine hongroise Yona Friedman (1923-2020) a développé depuis le milieu du XXe siècle le concept d'« architecture mobile », fondement d'une théorie universelle selon laquelle habitat et urbanisme doivent être pensés d'une part directement par leurs utilisateurs, et d'autre part en intégrant l'imprévisibilité du comportement futur de l'usager.
Considéré comme l'un des plus grands penseurs de l'architecture, Yona Friedman ne conçoit l'utopie que comme réalisable.
Ses projets visionnaires ne font pas seulement l'objet d'expositions dans les plus grandes institutions artistiques internationales, mais ils donnent aussi lieu à de nombreuses constructions réelles, mettant en œuvre des techniques simples et éprouvées, et ses propositions
ont eu des retombées pratiques importantes sur l'urbanisme contemporain.