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Manhattan Suicide Addict

Yayoi Kusama - Manhattan Suicide Addict
Première traduction du roman autobiographique sulfureux de l'artiste japonaise.
Yayoi Kusama, on la savait excentrique, on la découvre scandaleuse, incorrecte, embarrassante mais sacrément juste et nécessaire.
Publié pour la première fois en 1978, à son retour à Tokyo après un long exil volontaire à New York, Manhattan suicide addict n'avait jusqu'alors connu de traduction.
Il est presque compréhensible que personne n'ait voulu se lancer dans la traduction d'un tel brûlot qui met à mal, non seulement le puritanisme américain, protestant et honteux, mais surtout la bonne forme, par la totale incorrection du propos et sa manière – précise et onirique à la fois, factuelle jusqu'à l'hyperréalisme et délirante simultanément.
C'est l'histoire d'une artiste d'avant-garde qui tourne mal, qui s'affiche en Pimp Kusama, fournissant à l'élite médiatico-intellectuelle (des deux sexes) une cohorte de jeunes éphèbes gay en rupture de famille.
Mais c'est aussi l'histoire d'une souffrance, d'une jeune femme en proie à un syndrome narcissique avec dépersonnalisation et hallucinations que l'usage immodéré de drogues en tous genres apaise (et/ou accentue ?).
L'histoire d'une réécriture des années 60 à l'aune d'un Japon étouffant qui malgré tout accueillit sa prose et la célèbra.

« Manhattan Suicide Addict est un ouvrage insupportable et irremplaçable, qui rejoint la tradition des œuvres littéraires issues de la folie tout en se plaçant aux côtés des meilleurs ouvrages de l'avant-garde post-Beat. »
Bertrand Clavez, Critique d'art
Née en 1929 au Japon, Yayoi Kusama, s'embarque pour les Etats-Unis en 1957. Dès 1959 à New York, où elle fréquente des artistes avant-gardistes tels que Frank Stella et Donald Judd, elle expose sa peinture, abstraite, sans composition, souvent monochrome et répétitive jusqu'à l'obsession. Outre la mode, la réalisation de films ou l'écriture, elle aborde en parallèle la sculpture et les installations environnementales qui feront sa notoriété, en recouvrant des objets quotidiens de protubérances molles phalliques. Ces objets inclassables se multiplient en même temps que l'artiste met en œuvre des actions de rue – happenings et performances dénudées – dans les lieux symboliques de la ville tout autant que des orgies débridées dans son propre atelier.
En 1973, malade, elle repart pour le Japon où elle s'enferme dans un hôpital psychiatrique qu'elle n'a plus quitté depuis. Trouvant refuge et confort, suivie par des médecins amis, elle s'y organise une vie de travail et d'écriture, à l'écoute de la ville et protégée d'elle en même temps. La reconnaissance venue dès les années 1980 et la consécration internationale des années 1990 lui confèrent désormais une place de tout premier plan dans l'histoire des avant-gardes mais aussi dans l'actualité d'aujourd'hui.
Traduit du japonais par Isabelle Charrier.
Précédé d'un entretien avec Franck Gautherot.
 
paru en 2005
édition française
17 x 24 cm (broché)
240 pages (32 ill. n&b)
 
26.00 15.00
(offre spéciale)
 
ISBN : 978-2-84066-115-3
EAN : 9782840661153
 
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dossier de presse
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