Un ensemble de pièces historiques, réactivées par le Langham Research Centre, qui rendent compte, au plus près des partitions, de l'utilisation de l'électronique et des bandes par John Cage au début de sa carrière.
Bien que Cage ait parfois travaillé dans des grands studios sophistiqués, par exemple lorsqu'il a composé Fontana Mix en 1958, son approche de la musique électronique et des bandes était généralement simple, artisanale et pragmatique, utilisant des dispositifs rudimentaires : magnétophones, cellules phono, micros de contact, radios portables, etc. C'est ainsi qu'il a développé un univers sonore résolument nouveau, radical et exigeant, annonçant l'ère du haut-parleur, de la communication de masse et de ce que
Marshall McLuhan a appelé le village planétaire. Le souffle, les craquements et le bourdonnement des circuits électroniques, ainsi que les sons désincarnés, transmis par la radio depuis l'éther, constituent le son du XXe siècle.
Egalement disponible en
CD.
Langham Research Centre (Felix Carey, Iain Chambers, Philip Tagney et Robert Worby) est un ensemble qui se consacre à l'interprétation de musique électronique classique, et à la création de musiques nouvelles à partir d'un instrumentarium d'appareils analogiques vintage.
L'ensemble s'est constitué en 2003 avec la volonté d'utiliser le studio comme instrument : un studio avec des microphones et surtout plusieurs magnétophones ¼". Dès le début, les membres se sont intéressés à la manipulation du son sur bande, en se concentrant sur une source sonore, ou un nombre réduit de sons.
À la manière d'un groupe de musique classique utilisant des instruments historiques, LRC continue de travailler avec du matériel ancien, notamment des magnétophones, des cartouches de gramophone et des oscillateurs à ondes sinusoïdales, pour interpréter des versions authentiques du répertoire électronique classique du XXe siècle de
John Cage,
Alvin Lucier et d'autres.