Cette monographie offre une vue d'ensemble du travail de l'artiste américano-britannique
de 2003 à 2013, notamment des œuvres récentes qu'elle développe en lien avec le
droit, en tant que « médium artistique », thématisé comme une forme séparée de la « réalité », avec ses propres subjectivités et points de rupture (un « espace conceptuel et abstrait » qui, au-delà des documents juridiques existants, s'étend à de vastes thèmes tels que la discipline, le pouvoir et les jugements ou encore à la question du droit à l'autonomie de l'individu ou à celle du pouvoir d'action).
Depuis la fin des années 1990, Carey Young (née en 1970 à Lusaka, Zambie, vit et travaille à Londres) explore les relations entre le corps, la langue, la rhétorique et les systèmes de pouvoir à travers la vidéo, la photographie, la performance, l'étude de textes et l'installation, en perpétuant la tradition de l'
art conceptuel. Dans ses œuvres, elle étudie particulièrement la façon dont la culture de l'entreprise et la culture juridique imprègnent et façonnent toujours plus tous les domaines de la vie. Pour ce faire, Young a souvent recours à un langage commercial et juridique comme un ready-made que, par un transfert de contexte, elle transforme en une dialectique politique, parfois teintée d'un humour absurde.
Le travail de Carey Young a fait l'objet de nombreuses expositions monographiques (notamment à la Paula Cooper Gallery, New York, en 2010, au Contemporary Art Museum, St. Louis et à Power Plant, Toronto, en 2009) ; elle a participé aux biennales de Taipei (2010), de Moscou (2007), de Sharjah (2005) et de Venise (2003).