Une collaboration sonore entre Peter Downsbrough et les musiciens Xavier Garcia-Bardon et Benjamin Franklin, prolongeant musicalement l'univers esthétique évanescent de l'artiste.
Le travail sonore présenté sur ce disque a été conçu en collaboration avec les musiciens Xavier Garcia-Bardon et Benjamin Franklin comme une semi-improvisation, selon leur
modus operandi au sein du collectif expérimental bruxellois Buffle (
buffle.tk). Le résultat, réagencé par Peter Downsbrough, est un mélange de guitares étherées, de sons synthétiques, de
field recordings, de traitements et de voix.
L'atmosphère musicale prolonge de manière saisissante l'univers esthétique évanescent de Downsbrough (qu'il développe notamment dans ses travaux typographiques et vidéo), marqué à la fois par l'expression et l'activité humaines (le langage / l'architecture, le paysage urbain, le déplacement) et par un jeu d'apparition discrète et de disparition de leurs signes et de leurs traces. Interruptions et reprises, superpositions de mots et de bruits de la ville, ponctuent ainsi une musique qui semble émerger d'un monde mis
entre paranthèses (titre de l'un des morceaux et
leitmotiv de l'album), dont des fragments se détachent, surgissent, s'effacent, réapparaissent.
Edition limitée à 500 exemplaires (disponible en vinyle uniquement).
Figure majeure de l'art contemporain, Peter Downsbrough (1940-2024) a opéré depuis le début des années 1970 dans le sillage du
minimalisme, au croisement de l'
art conceptuel et de l'
art concret. Ses nombreuses pratiques artistiques –
sculpture,
photographie, commande publique,
livres,
films,
pièces sonores, appliquées, lors d'interventions discrètes, à l'espace urbain – sont fondées sur la notion de position et de cadrage, et interrogent le rapport à l'espace et le langage. Artiste de la simplicité et du dénuement, il structurait l'espace en créant des volumes discrets mais clairement visibles à l'aide d'un vocabulaire plastique épuré, constitué de figures géométriques simples, de lignes, de mots ainsi que de surfaces peintes. La combinaison des éléments
linguistiques et
géométriques formalise ainsi des espaces structurés induisant une multiplicité de lectures.