Un ensemble de 50 sérigraphies uniques, représentant chacune un autoportrait de l'artiste de face ou de dos, mettant
ainsi en jeu son identité.
Glenn Ligon (né en 1960 à New York, où il vit et travaille) appartient à la génération d'artistes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 qui doivent leur renommée à des peintures et à des phototextes
conceptuels qui explorent la problématique esthétique, sociale,
linguistique et politique de la race, du
genre et de la
sexualité. Tiré de son expérience en tant qu'afro-américain et homosexuel, son œuvre est une méditation soutenue sur la citation, l'omniprésence du passé et la représentation de soi par rapport à la culture et l'histoire. Elle puise à des sources aussi variées que des textes littéraires de James Baldwin, des discours de Martin Luther King et des numéros du comique Richard Pryor. L'élaboration d'une réflexion sur la création artistique est par ailleurs au cœur de la démarche de l'artiste, à la fois comme assises conceptuelles de son art et comme critique de la société dans laquelle nous vivons.
Parmi les expositions personnelles de l'artiste figurent notamment la rétrospective « Glenn Ligon: America » du Whitney Museum of American Art (2011) ainsi que celle lui ayant été consacrée à la Power Plant Contemporary Art Gallery de Toronto (2005). Ses œuvres ont également été présentées lors de la Biennale de Venise (2015), celle de Berlin (2014) ou d'Istanbul (2011). Son travail fait partie de nombreuses collections internationales dont celles du Art Institute of Chicago, du Centre national d'Art et de Culture Georges-Pompidou ou de la Tate Modern.