Place de la gare et tour Thiers, Nancy, nuit du 6 au 7 mai 2006 : un gros projecteur de lumière blanche s'active suivant les mouvements d'un possible opérateur cherchant à révéler et à suivre une présence, peut-être celle d'un performeur, mais ce dernier, comme l'opérateur, est absent.
Rendant compte de cette opération, cette vidéo réactive également la performance initiale de
Paul-André Fortier grâce à une création musicale de Johnathan F. Lee élaborée à partir de la
captation sonore du solo 30 x 30, dans ce même espace urbain.
Johnathan F. Lee est un compositeur et designer sonore américain vivant à Tokyo où il professeur associé dans le département "Media Arts" de l'Université Tamagawa. Ses compositions comprennent une grande variété de styles et de formats, à la fois instrumentale et électroacoustique, avec des créations mettant particulièrement en œuvre des couches de son, souvent par le recours à des techniques de traitement du signal.
Au cours de ces dernières années, ses intérêts artistiques l'ont amené à collaborer avec des artistes d'autres disciplines, notamment des chorégraphes et des artistes en arts visuels pour des œuvres qui ont été présentées en Asie, en Amérique du Nord, Amérique du Sud et en Europe. Il a travaillé sur de nombreux projets de recherche et développement de logiciels pour la création sonore avec diverses institutions du monde entier comprenant entre autre l'Université Columbia et l'IRCAM.
Titulaire d'un doctorat en composition musicale (DMA) de l'Université de Columbia, Johnathan F. Lee a enseigné dans les Universités Columbia et Adelphi à New York avant de s'installer au Japon en 2006.
Samuel Bianchini (né en 1971 à Nancy, vit et travaille à Paris) est artiste et enseignant-chercheur (Maître de conférences en Arts et Sciences de l'art) à l'
École nationale supérieure des Arts Décoratifs (Paris) où il dirige le programme de recherche « EnsadLab / Reflective Interaction » sur les dispositifs interactifs et performatifs.
Ses œuvres et expérimentations publiques sont régulièrement présentées en France et à l'étranger : Art Basel 2013, Institut français de Tokyo, Stuk Art Center (Leuven), Centre Georges Pompidou (Paris), Deutsches Hygiene-Museum (Dresde), Musée national d'art contemporain d'Athènes,
Jeu de Paume (Paris), Laboratoria (Moscou), Biennale de Théssalonique, Rencontres Chorégraphiques de Carthage, Centre pour l'image contemporaine de Genève, Biennale de Rennes, La Ménagerie de verre (Paris), space_imA et Duck-Won Gallery à Séoul, Nuit Blanche à Paris, Musée d'art contemporain Ateneo de Yucatán à Mexico, Cité des sciences et de l'industrie à Paris, Zentrum für Kunst und Medientechnologie (ZKM) à Karlsruhe, Musée d'art moderne de la Ville de Paris,
Villa Arson (Nice),
Palais de Tokyo, etc.
Pour ses recherches qui interrogent en particulier l'incidence des dispositifs technologiques sur nos modes de représentation, nos nouvelles formes d'expériences esthétiques et nos organisations socio-politiques, il collabore avec des scientifiques et des laboratoires de recherche : Limsi-CNRS (Laboratoire pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur, Orsay), Orange Labs, Citu / Paragraphe (Université Paris 8), IEMN (Institut d'électronique de microélectronique et de nanotechnologie, Lille-Valenciennes), IETR (Institut d'électronique et de télécommunications de Rennes), Liris (Laboratoire d'informatique en image et systèmes d'information, Lyon), LIFL (Laboratoire d'informatique fondamentale de Lille), CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, Saclay).
En relation étroite avec sa pratique artistique, Samuel Bianchini a entrepris un travail théorique qui donne lieu à de fréquentes publications : Éditions du Centre Pompidou, Éditions Jean-Michel Place, MIT Press,
Analogues, Burozoïque, Hermes, etc.