Une conversation éclairante qui, étayée par une expérience vécue, retrace les structures racistes du paysage discursif allemand et crée un nouveau vocabulaire pour les actes de solidarité.
Comment la solidarité émerge-t-elle ? Quand des alliances politiques se forment-elles au-delà des différences et pourquoi certains mouvements politiques suscitent-ils plus de solidarité que d'autres ? Qu'est-ce qui constitue le travail de solidarité et quelles sont les lignes de fracture, les intérêts et les stratégies qui le façonnent ?
Dans leur nouvel ouvrage intitulé Hierarchies of Solidarity, சிந்துஜன் வரதராஜா (Sinthujan Varatharajah) et مشترى هلال (Moshtari Hilal) réfléchissent ensemble à une pratique qui, en tant qu'acte contre l'oppression, s'exprime à la fois dans des gestes quotidiens apparemment anodins et dans des contextes politiques globaux.
Moshtari Hilal (née en 1993 à Kaboul) est une artiste, chercheuse et commissaire d'exposition basée à Hambourg. Elle est cofondatrice du collectif AVAH (Afghan Visual Arts and History) et du projet de recherche CCC (Curating Through Conflict with Care). Dans son travail, qui englobe à la fois des formats artistiques et discursifs, elle s'intéresse notamment aux thèmes de la beauté et de la laideur, de la honte, du pouvoir. Hilal a suivi des études en culture moyen-orientale et en sciences politiques, en particulier dans les domaines du genre, des études décoloniales et des études culturelles à Hambourg, Berlin et Londres.
Sinthujan Varatharajah (né à Jaffna) est un chercheur indépendant et essayiste basé à Berlin. Il a étudié la géographie politique et travaille sur les sujets de l'apatridie, des mobilités et des géographies du pouvoir (et de l'impuissance) avec un intérêt particulier sur les infrastructures et les architectures. Varatharajah a longtemps été engagé auprès de diverses organisations de défense des droits de l'homme à Londres et à Berlin.
