Avec une écriture qui se construit dans une écoute sensible du présent, Matinées sans police restitue un rapport au monde où l'intime et l'extime s'affirment dans toutes leurs dimensions politiques. Ce livre est écrit à la fois en espagnol et en français, dans une logique plus proche de la transécriture que de la traduction.
« Avec matinées sans police, Carmen Diez Salvatierra explore la forme aliénée de nos existences, interrogeant les puissances objectives qui déterminent nos existences individuelles. Ou comment l'intime, le sensible, le quotidien se font politiques. [...] Les 4 poèmes que nous propose ici la poétesse se présentent comme une succession anarchique de tranches de vie. Elles se font parfois récits poétiques, souvent poignants, d'autres fois empreints d'humour, desquels la lutte "émancipatrice" [p.81] n'est jamais absente. Et c'est peut-être sûrement là que se niche la singularité de l'écriture de Carmen Diez Salvatierra, celle d'ancrer son sujet poétique dans le monde social. [...] Matinées sans police est une de ces terres poétiques trop rares, à sauvegarder. » Ahmed Slama, Litteralutte
Née en 1990 à Séville, Carmen Diez Salvatierra coordonne le site Mujeres Reseñando en El Salto. Elle a suivi des études en lettres et en sciences humaines, et s'est spécialisée en études féministes et post-coloniales. Elle a publié : Marte (Ediciones en Huida, Séville, 2015) et La mano: un archivo gráfico-textual por la liberación national (collectif, co-direction avec Fatima Azahara + interventions - Hojas Monfies, Grenade, 2018).