Sasha Huber est une artiste visuelle d'origine suisse-haïtienne, née à Zurich, en Suisse, en 1975. Elle vit et travaille à Helsinki, en Finlande. Son œuvre traite principalement des politiques de la mémoire et de l'appartenance, et notamment des traumas historiques liés au
colonialisme. Sensible aux fils subtils qui relient l'histoire et le présent, Huber utilise des documents d'archives dans le cadre d'une pratique multidisciplinaire qui inclut des interventions basées sur la performance, la vidéo, la photographie et des collaborations.
Ses projets abordent les espaces naturels – montagnes, lacs, glaciers, forêts et cratères – comme des territoires contestés, mettant en évidence la manière dont l'histoire s'imprime dans le paysage par le biais d'actes de mémoire, y compris la commémoration par l'attribution de noms et l'érection de monuments. Elle est connue pour sa contribution à la recherche artistique de la campagne « Démonter Agassiz », qui vise à déconstruire l'héritage raciste méconnu mais controversé du glaciologue et naturaliste d'origine suisse Louis Agassiz (1807-1873), un partisan influent du racisme « scientifique » qui prônait la ségrégation et l'« hygiène raciale ».
Sasha Huber collabore régulièrement en duo avec l'artiste finlandais Petri Saarikko, avec qui elle a initié les espaces d'art indépendants Kallio Kunsthalle Helsinki (2011) en Finlande, et Kallio Kunsthalle Wellington (2016) en Nouvelle-Zélande.