L'œuvre de Ulla von Brandenburg (née en 1974 à Karlsruhe, vit et travaille à Paris) se caractérise par la diversité des médiums et supports qu'elle utilise et transforme en une thématique complexe. Les motifs apparaissent alors dans des contextes différents, les performances renvoient aux wall paintings, aux dessins qui eux mêmes s'avèrent être les esquisses des vidéos réalisées par l'artiste ; vidéos qui à leur tour deviennent les matrices de futurs objets, sculptures manufacturées. L'idée et l'imagerie du carnaval sont très présentes dans son travail. Elles lui permettent de transgresser en quelque sorte l'ordre social et d'évoquer notre société au travers d'images anciennes, de masques, de costumes relevant de la tradition populaire, mais aussi de partir en quête d'une nouvelle identité tout en mêlant subtilement la réalité et les apparences dans des mises en scènes théâtrales.
Son travail est présent dans de nombreuses collections françaises et internationales, dont le Musée national d'art moderne – Centre Pompidou (Paris), la Tate Modern (Londres), la Kunsthalle de Hambourg et le
Mamco – Musée national d'art moderne et contemporain, Genève. Récemment plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées : « Manchmal Ja, manchmal Nein », Haus Konstruktiv, Zurich (2016), « 24 Filme, kein Schnitt », Mamco, Genève (2014), « Innen ist nicht Aussen », Secession, Vienne (2013) et « Die Straße », Art : Concept, Paris (2013). En 2015-2016, sa performance
Sink Down Mountain, Rise Up Valley, programmée à Performa 15 (New York), à The Common Guild (Glasgow) et au Kaaitheater (Bruxelles) est saluée par la critique.