Dans ses recherches sur l'architecture et la mémoire, Giuseppe Gabellone
(né en 1973 à Brindisi, Italie, vit et travaille à Paris et Milan) développe depuis le milieu des années 1990 une œuvre dont l'objet existe seulement en fonction de sa représentation exclusive. Qu'il s'agisse d'images photographiques de garages, cours d'immeuble et toutes sortes de no man's land, elles peuvent ainsi accueillir ses sculptures dans un rapport à l'œuvre recréé via cette mise à distance photographique. Ou qu'il s'agisse de ses sculptures de bas-reliefs japonisants ou de jungles en polyurethane, le spectateur n'aura que cette perception subjective sous un angle et une lumière choisis. Conjuguant dans un même mouvement architecture, sculpture et photographie, Giuseppe Gabellone offre à travers cette trace unique la vision d'un monde fictif, mutant, où l'homme est singulièrement absent. Et si rémanences baroque ou surréaliste il y a, elles ne posent Giuseppe Gabellone qu'en héritier de sa propre démarche. Une démarche visant à ne jamais percer le mystère d'une étrangeté aussi familière qu'inquiétante.
Giuseppe Gabellone a participé à de nombreuses exposition collectives dans le monde entier : biennales de Venise (1997 et 2003), de
Lyon (2003), de Sydney (1998), de Santa Fe (1997), Documenta à Kassel (2002)... Des expositions monographiques lui ont été consacrées au Domaine de Kerguéhennec, Bignan (2008), au musée d'art contemporain de Chicago (2002) ou à la fondation Sandretto Re Rebaudengo à Turin (2000). Ses œuvres ont été exposées dans diverses institutions internationales : Kunstmuseum Lichtenstein, Centre Pompidou, Paris,
Museu Serralves, Porto, Stedelijk Museum voor Aktuele Kunst, Gand, Bonnefanten Museum, Maastricht, Castello di Rivoli Museo d'Arte Contemporanea, Galleria d'Arte Moderna, Bologne, etc.