Née en 1952 à Schwerte (Allemagne), Rosemarie Trockel vit et travaille à Cologne. D'abord promise à une carrière d'enseignante, elle étudie l'anthropologie, la sociologie, la théologie et les mathématiques, puis donne une nouvelle direction à ses études en se dirigeant vers une école d'art et de design à Cologne. Elle commence par évoluer au sein de la scène artistique allemande alors dominée par des hommes peintres. Elle fait le choix du dessin et de la sculpture. Elle effectue un séjour aux Etats-Unis où elle rencontre les œuvres de femmes artistes qui vont influer sur sa pratique : Barbara Kruger,
Jenny Holzer,
Cindy Sherman, etc. À partir des années 1980, elle s'engage dans un travail critique protéiforme qui n'a de cesse de se renouveler. Elle produit des œuvres d'une grand variété, avec une palette de médiums qui s'étend de la sculpture au collage, en passant par le dessin, la vidéo, l'installation, les toiles tricotées ou la céramique, mais dont l'intensité du contenu ou du thème constitue le fil conducteur.