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C'est quoi
le salon de périphériques ?
(p. 26)
Depuis le début de nos activités, nous
avons toujours navigué entre créations et
diffusions : faire des projets et les construire,
inviter des gens à travailler avec nous,
publier des livres, interviewer des auteurs,
faire notre promotion et celle des autres...
Cette prise de liberté avec les codes de la
profession nous a longtemps été reprochée.
Mais, avec le temps, nous pensons que
notre énergie à décloisonner le métier
d'architecte est mieux acceptée, même
si nous restons toujours un peu suspects.
Le Salon de Périphériques joue encore avec
nos ambiguïtés, puisque nous avons décidé
de « tenir salon » dans cette tradition très
« Siècle des lumières » où un hôte invitait
de manière régulière une sélection des plus
beaux esprits de son temps, pour créer des
rencontres d'idées et des échanges choisis.
13 dîners = 134 invités
Du 26 mars au 9 juillet, nous avons reçu
chaque semaine entre 10 et 18 convives
pour un « dîner pensant ». Les invités
appartiennent à la galaxie de l'architecture
telle que nous aimons la concevoir :
architectes, maîtres d'ouvrage, artistes,
entrepreneurs, graphistes, écrivains,
critiques, photographes, cinéastes,
commissaires d'expositions, institutionnels,
journalistes, designers, etc.
Nous avons essayé de réunir chaque
semaine une tablée exceptionnelle,
en gardant comme constante le rapport
de proportions entre les domaines
d'activité de nos invités. Il y a souvent eu
en plus un invité surprise, une personnalité
étrangère de passage que nous avons
capturée le temps du dîner.
Le thème général de ces dîners est
« la ville », dans tous les sens que les
invités ont bien voulu donner à ce thème
transversal de notre société. Les invités ont
apporté et laissé au Salon un objet, un livre,
un dessin, ou toute autre chose leur tenant
à coeur, en rapport avec le thème.
L'ensemble de ces dons a constitué au fur
et à mesure un vaste « cabinet de curiosités »
public. Chaque semaine, certains invités
présentaient rapidement un travail,
un projet, une idée ou un texte qui amorçait
les conversations.
À chaque dîner, un journaliste a joué le
rôle du « salonnier », notant les remarques,
résumant les discussions dans un billet
d'humeur publié le lendemain dans le
Journal du Salon sur papier, et sur le blog du
Salon, accessible à partir du site de la Cité.
Il y a eu aussi bien sûr à boire et à manger,
des plats étonnants qui ont fait l'objet d'une
recherche créative soutenue.