Cette monographie dédiée à la sculptrice Genesis Belanger revient sur la genèse de sa pratique et propose une analyse de son œuvre.
L'ouvrage débute par une introduction de la curatrice Amy Smith-Stuart, qui présente les travaux de Genesis Belanger, et la façon dont elle explore la question du genre. Un deuxième texte, écrit par la curator Leigh Arnold, explore la façon dont l'artiste, influencée par son expérience de la publicité, utilise la beauté et le désir afin d'entamer un dialogue avec le spectateur. Un troisième essai est signé par Éric Troncy, co-directeur du Consortium à Dijon.
Le travail de Genesis Belanger (née en 1978 aux États-Unis) se caractérise par le traitement des objets comme substituts du corps. Sculptés en porcelaine et en béton et teintés de couleurs fondantes, les objets du quotidien prennent des traits humains, rendus inconfortablement familiers lorsqu'ils commencent à nous ressembler. Les natures mortes de Belanger – compositions de meubles, de fruits et de fleurs couvertes de signes et de symboles – sont de plus en plus contextualisées par leur environnement, des espaces psychologiquement chargés, créés par l'artiste. L'effet est inquiétant, faisant la distinction entre le confort et l'inquiétude, le beau et l'étrange.
En 2019, Belanger a créé une installation dans la vitrine du New Museum, à New York. En mai 2020, le Aldrich Contemporary Art Museum à Ridgefield, Connecticut, a présenté sa première exposition personnelle dans un grand musée américain. Belanger a fait l'objet d'une exposition au Consortium, Dijon, en 2020.