Une série de dessins de Valérie du Chéné inspirés par des articles de presse, auxquels répondent et se confrontent les textes d'Arlette Farge.
Pour Le Piège, nouveau jalon d'un dialogue fécond initié en 2014, l'une dessinant, l'autre écrivant, Valérie du Chéné déploie une suite de dessins en noir et blanc accompagnés de titres de journaux (découpés et recomposés) en réaction à des articles de presse. Arlette Farge « attrape au vol » ces dessins et ces titres dont « l'élan social et politique » la saisit ; l'écriture file avec gravité et empathie, elle esquisse la vie ordinaire et parfois tragique de femmes et d'hommes, pose un regard sur un monde en mutation.
La confrontation ouverte texte/dessin, tels deux altérités dont l'une ne colle pas forcément à l'autre, des dessins et des titres qui revêtent parfois un caractère mystérieux, invitent chacun à se frayer un chemin, à convoquer ses propres images et souvenirs de moments ordinaires et politiques.
Valérie du Chéné (née en 1974) est diplômée de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et enseigne à l'
Institut supérieur des arts et du design de Toulouse (isdaT). Son travail aux formes variées (peinture, sculpture, installation, dessin) a pour colonne vertébrale la question de la rencontre et de la confrontation avec l'autre et/ou avec l'espace (celui de l'exposition et de l'espace public). Ses œuvres figurent dans les collections des Abattoirs-Musée-Frac Occitanie Toulouse, du Frac Corse, du Frac Occitanie Montpellier, du Frac-Artothèque Limousin et du Musée régional d'art contemporain (Mrac) Occitanie.
Arlette Farge (née en 1941) est historienne, directrice de recherches au CNRS et spécialiste du XVIIIe siècle. Elle en étudie la face cachée à travers de nombreux ouvrages où elle restitue la vie ordinaire des personnes qui n'étaient pas considérées comme « sujets » de l'Histoire ; Arlette Farge s'intéresse aux « faibles intensité », à la micro-histoire.