La toute première monographie d'envergure de Paul-Armand Gette, abondamment illustrée, retrace les principaux moments de sa carrière, mettant en lumière la cohérence d'une œuvre inclassable dans laquelle la mythologie se conjugue avec la botanique, la géologie, l'entomologie et l'histoire de l'art,
à partir du fil rouge de la figure d'Artémis, déesse de la chasse et de la nature vierge, que l'artiste n'a cessé d'associer à ses recherches.
Cet ouvrage réunit pour la première fois les différentes formes que la déesse Artémis a employée pour se montrer à Paul-Armand Gette, depuis ses premiers pas (lorsqu'enfant, en fouillant dans la collection de cartes postales de sa mère, il découvre des images colorisées de la déesse chasseresse) jusqu'à aujourd'hui. Nous le suivons dans ses promenades lorsqu'il herborise ou chasse le Parnassius Apollo L., papillon rappelant le frère jumeau de sa déesse. PA Gette nous invite également à lire et à décrypter à sa façon les grands chefs d'œuvre de l'histoire de l'art de Cranach à Marcel Duchamp. Mais une déesse sans nymphes ne peut exister, aussi est-ce dans la forêt ou au bord des sources que l'artiste a invité ses modèles qui toutes s'identifient à Artémis.
À travers des textes écrits par des auteurs ayant longtemps côtoyé l'œuvre de Paul-Armand Gette et une iconographie rare et très riche, cette première monographie de l'artiste, éclairage indispensable sur une œuvre indocile qui échappe aux logiques taxidermistes des spécialistes de l'art, dévoile un pan de la tunique d'Artémis que PA Gette côtoie depuis 50 ans.
Blandine Chavanne, conservatrice générale honoraire du patrimoine, a dirigé le musée des beaux-arts de Nancy, où elle a invité Paul-Armand Gette a participer à l'exposition « Quand le XXIe regarde le XVIIIe » en 2005, puis le musée des beaux-arts de Nantes où l'artiste est intervenu plusieurs fois. C'est en 2020 qu'elle assure au CAIRN (Centre d'Art Informel de Recherche sur la Nature) l'organisation de l'exposition « Artémis et Paul-Armand Gette, 50 ans de conversation ».
Bernard Marcadé est historien d'art, critique d'art et organisateur d'exposition. Auteur de monographies sur Duchamp ou Picabia, il a aussi consacré un ouvrage à Paul Armand Gette en 1999, leur complicité remontant au milieu des années 1980.
Nadine Gomez-Passamar, directrice à Digne du musée Gassendi, de la maison d'Alexandra David-Neel et du Centre d'art le CAIRN, a introduit une collection d'art contemporain dans la nature, prenant pour objet la géologie et la botanique des Alpes de Haute-Provence. Dans ce cadre, elle a invité Paul-Armand Gette à réaliser en 2012 une installation, « Des cheveux de Vénus aux splendeurs de la nuit ».
Marguerite Pilven, diplômée en philosophie et en histoire de l'art, est critique d'art et commissaire d'exposition.
Lydie Rekow-Fond est historienne de l'art contemporain, enseignante et commissaire d'exposition.
Docteur en Sciences de l'art-Esthétique et Habilitée à Diriger des Recherches en Sciences Humaines et Sociales, Lydie Rekow-Fond ets l'auteure d'une thèse sur l'œuvre de Paul-Armand Gette, publiée en 2012 aux éditions l'Harmattan.
Alexandre Rolla est historien et critique d'art, poète, essayiste et commissaire d'expositions. Son travail traite des relations qui se tissent entre les différentes formes d'écriture (poétique, littéraire, théorique ou plastique). Ainsi il a analysé l'œuvre de Paul-Armand Gette à travers une brève histoire du regard interdit dans l'histoire de l'art depuis Lucas Cranach.
Paul-Armand Gette (1927-2024), après des études de biologie et un début de carrière dans l'industrie chimique, décide de se tourner, dès la fin des années 1950, vers une carrière artistique, utilisant ses connaissances en botanique et en géologie qu'il introduit dans l'espace de l'art. Enseignant au département d'Arts Plastiques de Paris I Panthéon Sorbonne et partageant un atelier avec Christian Boltanski à l'Ecole nationale des beaux-arts, il expose tant en France qu'à l'étranger et réalise de très nombreux livres d'artiste.
Artiste inclassable, il
a construit une œuvre singulière et prolixe à l'écart de toute tendance artistique, brouillant les limites entre sciences naturelles, littérature, poésie, mythologie et histoire de l'art, nourrie d'une obsession constante pour deux thèmes, celui du paysage et de l'idée de nature, et celui de l'étude du modèle. Leur articulation se fait autour du corps féminin et de ses possibles métamorphoses. Opérant des va-et-vient entre l'art et la science, son travail se déploie en une variété de médiums comme la photographie, la sculpture, la peinture, la vidéo ou encore la littérature pour nous proposer une lecture singulière du monde qui nous entoure.