Ce numéro unit un étrange couple, fait rimer skill avec kill et junk avec spunk, écrits Dolls, Pistols et Clash dans l'alphabet grec et en termes latins, invite à se confronter au passé, ouvre des perspectives d'avenir en paysages de textes et en proclamations à grands cris.
Qu'y a-t-il encore à lire dans les provocations du passé ? Quelle est cette liberté qui force un texte à prendre sens ? Pourquoi la philologie n'est-elle pas une île face aux barbares, alors que punk signifiait la « la sciure pourrie dont on fait de l'amadou » ? Pouvons-nous exister simultanément avec le punk, son programme d'intersectionnalité politique, et dans l'abandon de soi-même ?
Dan-el Padilla Peralta s'exerce à l'anti-commentaire.
Dennis Cooper et Richard Hell trouvent la vraie vie dans les livres. Cosey Fanni Tutti détaille le script de son strip. Sina Dell'Anno nous parle avec bonheur de la tristesse de la lecture. Yannick Haenel évoque les démons rouges et noirs de son passé. James Spooner souligne les fondements textuels de l'Afropunk.
Simon Critchley dévore le temps avec ses oreilles. David Rimanelli demande à « Se faire baiser », tandis que
Charlie Engman montre pourquoi le contexte règne.
Donatien Grau, à la tête de ce bizarre orchestre, nous fait traverser un univers hybride encore méconnu, et nous offre le quatrième accord du punk.
Conçu dans le cadre du prestigieux programme transversal et pluridisciplinaire de la
maison d'édition du même nom,
Diaphanes est un magazine trimestriel multilingue consacré à l'art contemporain, au discours critique et à la fiction multilingue. Ouverte à la pluralité des formes de création et de savoir, traitant des tendances actuelles à travers des travaux de recherche et de fiction, la revue mêle l'intérêt esthétique à la rigueur de l'essai dans un profond respect de l'indépendance journalistique et avec un goût certain pour la controverse.
Diaphanes souhaite l'émergence de nouvelles politiques du texte et de l'image et contribue au renouvellement des moyens de connaissance critique et esthétique face à une réalité chaque jour plus opaque.