Depuis la fin des années 1940, le terme cybernétique est utilisé pour décrire les systèmes d'autorégulation qui mesurent, anticipent et réagissent en fonction de l'évolution des conditions. Initialement utilisée dans les domaines de l'administration, de la planification, de la criminologie et des débuts de l'écologie, à l'ère du capitalisme numérique la cybernétique est devenue un facteur économique. Dans un tel ensemble cybernétique, l'art doit répondre à la nouvelle situation : une « cybernétique du pauvre ».
Cette publication, tout comme l'exposition qu'elle accompagne, présente des œuvres qui utilisent l'impuissance de l'art – sa « pauvreté » – pour proposer des contre-modèles face à la machine cybernétique. Elle rassemble également des travaux récents et historiques d'artistes ayant développé une vision participative et ludique de la cybernétique ou qui ont été des pionniers dans la définition d'une contre-cybernétique. Quelle part de la « contre-force » (
Thomas Pynchon) existe-t-elle dans l'art lorsqu'il est conçu comme une cybernétique du pauvre ?
Contributions artistiques de Agency, Ana de Almeida, Alicja Rogalska & Vanja Smiljanić, Eleanor Antin,
Cory Arcangel, Elena Asins,
Paolo Cirio, Coleman Collins, Hanne Darboven, Jon Mikel Euba, Michael Hakimi, Douglas Huebler, Gema Intxausti,
Kameelah Janan Rasheed,
Mike Kelley, Ferdinand Kriwet,
Agnieszka Kurant, Mario Navarro, Adrian Piper,
Lili Reynaud-Dewar, Heinrich Riebesehl, Pedro G. Romero, Constanze Ruhm, Jörg Schlick, Camila Sposati, Kathrin Stumreich, Isidoro Valcárcel Medina, Tanja Widmann, Robert Adrian X.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la Kunsthalle Wien en 2020-2021.