L'artiste catalan revient sur son parcours, sur une approche de l'art centrée sur l'expérience et sur le thème de la nourriture comme vecteur privilégié d'un regard socio-politique sur les pratiques culturelles dans l'histoire et le monde d'aujourd'hui. L'édition de tête est accompagnée d'une œuvre originale, faite de ketchup et de moutarde, signée et unique, pour chaque exemplaire.
Dans KM (Ketchup-Moutarde), Antoni Miralda revient sur son parcours — des petits soldats en plastique au expériences culinaires.
À la fin des années 1960, il vit à Paris et commence à élaborer des « sculptures comestibles » et organise des banquets. Par des performances autour de la nourriture, il réactive des formes sociales de partage et d'échange. En transférant des éléments de la culture populaire dans le champ artistique, il invente de nouvelles cérémonies. Son approche de l'art est centrée sur l'expérience. C'est ainsi qu'il lance, à la fin des années 1990, son projet FoodCulturaMuseum — une institution sans murs qui a pour but « d'exposer, de collectionner, de préserver et de présenter les connections entre nourriture, culture et art. »
« Finalement, c'est ça, il faut communiquer. Sinon, tu restes chez toi avec ton petit tableau, tes petites choses et ça casse, ça prend la poussière. »
« En introduisant, dans mon travail, des situations comme le problème des guerres et de la violence liées à l'importation ou l'exportation d'aliments, la manipulation génétique, les biocombustibles, pourquoi un produit se vend et l'autre pas, je réorganise peu à peu le menu de toutes mes obsessions. »
Edition limitée à 285 exemplaires numérotés.
Antoni Miralda (né en 1942 à Terrassa, Espagne, vit et travaille à à Barcelone et Miami) s'intéresse à la culture populaire et notamment aux pratiques alimentaires, dont il observe les rites et les objets d'un point de vue social, économique et politique.
En 1967, à Paris, il expose Soldats soldés à la galerie Zunini et et au Marché Expérimental d'art. Dans les années 1970, il expose à Chicago, New York, Houston, Anvers et participe en 1977 à la Documenta de Kassel. Les années 1980 voient défiler de nombreuses expositions à Barcelone et aux États-Unis et en 1990, il est sélectionné au Pavillon Espagnol pour Honeymoon Project, à la Biennale de Venise. À partir de la fin des années 1990 FoodCulturaMuseum est présenté au MACBA de Barcelone en 1996, à l'EXPO 2000 de Hanovre ou encore au MIAM de Sète en 2009. En 2010, le musée Reina Sofia de Madrid lui consacre une importante rétrospective.