Une rencontre entre Gilles Clément, botaniste, paysagiste et écrivain et Thierry Fontaine, photographe, tous deux globe-trotters et fascinés par l'évolution du vivant et les paysages mutants.
« L'évolution de l'espèce humaine s'opère au sein d'une mécanique incontournable : le brassage planétaire. Cela concerne l'ensemble des êtres vivants. Les plantes et les animaux connaissent cette aventure. Les jardins d'aujourd'hui reflètent cette dynamique. S'ils s'y opposent ils meurent ou se figent dans une figure de musée. C'est sur ce terrain que le jardinier comme le photographe peuvent le constater chaque jour en observant la nature : une nouvelle scénographie, l'apparition d'une plante inconnue, l'ouvrage d'une araignée ou la trace d'une fouine, le paysage a changé : toujours la vie invente. Et cette invention se fait le plus souvent par le miracle de la rencontre. »
Gilles Clément
Gilles Clément (né en 1943 à Argenton-sur-Creuse) est un jardinier, paysagiste, botaniste, entomologue, biologiste et écrivain français. Après une formation comme ingénieur horticole (1967) et comme paysagiste (1969), il enseigne depuis 1979 à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles, en parallèle de son activité de concepteur. Son intervention au parc André-Citroën à Paris, inauguré en 1992, l'exposition spectaculaire sur Le Jardin planétaire dont il a été commissaire en 1999 à la Grande Halle de la Villette et ses nombreux écrits, qui constituent une œuvre à la fois théorique et littéraire, l'ont rendu célèbre auprès du grand public. Il est l'auteur de nombreux livres dont : Notre-Dame-des-Plantes (Bayard, 2021), Jardins, paysage et génie naturel (Fayard, 2012), Le Salon des berces (NiL, 2009), Le Jardin en mouvement : de la vallée au jardin planétaire (Sens & Tonka, 2001), Le Jardin planétaire (Albin Michel, 1999), La Dernière Pierre (Albin Michel, 1999), Les Libres Jardins (Le Chêne, 1997), Thomas et le voyageur : esquisse du jardin planétaire (Albin Michel, 1997)…
Thierry Fontaine est un
photographe originaire de l'île de
La Réunion, dont les images, souvent poétiques, naissent des mises en scènes et des situations que l'artiste a préalablement pensées et organisées, où il est question d'hybridations, de métissages et de rencontres recherchées, imposées ou fortuites. Une œuvre dont la singularité se construit à travers une pluralité de ressources puisées dans des sphères hétérogènes, à la fois artistiques, culturelles, politiques et poétiques. Il a été exposé notamment à la galerie
Yvon Lambert, Paris (2003), au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris (2003), au
Palais de Tokyo, Paris (2005), à la Raw Space Gallery, Brisbane, Australie (2007), au StudioMuseum, Harlem, New-York (2008), au Centre Pompidou, Paris (2015) et au Museum of the African Diaspora, San Franscico (2016), etc.