Une sélection de dessins de l'artiste « outsider »
néo-zélandaise, dont l'œuvre, reconnue tardivement, nous plonge dans un
univers grotesque et parfois sombre, où se mêlent animaux, humains aux
corps distordus et personnages de cartoons.
Atteinte d'une forme sévère d'autisme, l'artiste «
outsider »
Susan Te Kahurangi King (née en 1951 à Te Aroha, Nouvelle-Zélande, vit et
travaille à Hamilton) déploie très tôt un pratique intense du
dessin.
Pendant plusieurs heures, elle crée des figures complexes, très détaillés
et inspirées de personnages de cartoons ou de mascottes publicitaires,
comme Fantaman, qu'elle insère dans des univers grotesques et
fantastiques. Ces scènes ou ces payages, expansifs et cumulatifs, souvent
composés de corps nus, distordus, entremêlés, qui se démultiplient,
s'imbriquent et se répètent à l'infini, laissent parfois apparaître des
manques, laissant le papier tel quel. Ces vides traduisent probablement la
fin d'un dessin, son épuisement. Susan Te Kahurangi King expose pour la
première fois en 2009, à l'âge de 58 ans, d'abord à la Callan Park Gallery
de l'Université de Sidney, et depuis au niveau international, à
l'Institute of contemporary art à Miami, à la galerie Marlborough à
Londres ou encore à l'American folk art Museum de New York.