Basée sur l'exposition des « Hyper-Poems » de Stefan Brüggemann, des déclarations nihilistes lues, chantées et hurlées par l'icône punk Iggy Pop, dont la voie emplissait les espaces d'une galerie en apparence vide, seulement recouverts de peintures noires, cette publication oscille entre le souvenir d'une exposition et un livre d'art à lire, proposant au lecteur de faire l'expérience de la matérialité des mots. L'ouvrage contient une conversation entre Stefan Brüggemann, Mathieu Copeland et Iggy Pop, un essai de Norman Rosenthal et Jonathan P. Watts, ainsi que les 69 textes de Brüggemann imprimés à l'encre noire sur papier noir, redoublant le geste de négation du palimpseste.
Publié suite à l'expositon éponyme
à la galerie Hauser & Wirth, Londres, du 27 février au 27 avril 2019.
Stefan Brüggemann (né en 1975 à Mexico, vit et travaille entre Londres et Mexico), dont le travail est souvent associé de manière réductrice mais pas forcément infondée à l'héritage de l'art conceptuel et de l'art de l'appropriation,
s'intéresse au langage et aux « mots qui deviennent des images », questionnant l'idée de transfert ou d'image de l'information. Le langage devient une manière de se remémorer ou de refléter l'événement. Les signes-images de l'artiste fonctionnent comme des mémoriaux pour « réactiver le langage », créer des espaces imaginaires ou des expériences pour le public, à travers le regard singulier et toujours nouveau du spectateur.
La stratégie principale de Brüggemann, à travers la diversité des matériaux et des médiums qu'il utilise, consiste à introduire une sensibilité « Pop » dans une démarche conceptuelle pour la rendre efficace.