Un échange entre l'artiste et le créateur de mode, qui reviennent sur leur travail respectif, sur le terrain qui leur est commun et sur une amitié de longue date.
Cet ouvrage s'inscrit dans la série « The Incidents », qui prend pour point de départ des événements passés et à venir à la Harvard University Graduate School of Design.
Le travail de Sterling Ruby (né en 1972 à Bitburg, Allemagne, vit et travaille à Los Angeles) porte principalement sur la tension entre désirs individuels et contraintes sociales.
A partir d'un socle théorique important,
empruntant les langages formels du design, du graffiti, du
minimalisme ou de l'
art brut,
Ruby opère une déconstruction des dispositifs
de pouvoir grâce auxquels les individus intériorisent les mécanismes de contrôle social, incluant les formes institutionnelles dominantes de l'art et de l'architecture modernes.
La grande variété des médiums et des techniques qu'il utilise –
dripping, projection pour ses grandes peintures abstraites aux couleurs vives,
résine ou céramique pour ses sculptures organiques, collage, vidéos hypnotiques pour ses installations,
dessins au vernis à ongle,
photographies de transsexuels
ou de
body builders, graffitis sur aplats de couleurs, etc. – est à la mesure des thèmes qui traversent toute son œuvre : comportements déviants, transgression sociale, violence, mort et sexualité, surproduction de l'information, délire, névrose et paranoïa, manifestations « corrompues » du désir et besoin de contrôle propre à la culture occidentale contemporaine.
Voir aussi
Kaleidoscope n° 27 – Sterling Ruby Takeover.