Un poème en prose emprunt d'oralité urbaine.
Les ciels, c'est une chanson, c'est une option, c'est un raccourci symphonique : la tambouille du monde par météofrance, en vers. Les ciels c'est un bandonéon de la langue, une percée vers la mer par le passage piéton. Les ciels, c'est un poème urbain pas toujours très urbain.
L'écrivaine Sophie Coiffier (née en 1967 dans le Calvados, vit et travaille à Paris et Quimperlé) vient des arts plastiques, y retourne, les prolonge dans le texte.
« Ce que nous fait croire la fiction – car c'est avec elle et autour d'elle que j'aime travailler, avec et autour de nombreuses fictions et écritures fictionnelles – c'est que « l'événement est au bout de la rue », votre séduction est inépuisable ; vous avez le pouvoir, vous allez changer de vie demain, vous êtes un héros en puissance... Or cette friction entre la réalité de la vie et les fictions de plus en plus nombreuses, je pense, contribue à créer un malaise au niveau de l'expérience, alimenté ou généré par la dégradation du monde du travail, les délocalisations, la précarisation ajoutés à la confusion des désirs et des besoins et aux fausses promesses de la société de consommation. Depuis plusieurs années j'essaie dhabiter ces mondes fictionnels et leurs structures. pour ce faire, j'investis des formes d'écriture qui permettent de relier plusieurs espaces et plusieurs types de fictions, dans un autre espace qui est celui du texte. Telles des plaques tectoniques ces plages fictionnelles se frottent et parfois se rejoignent. Elles se rient tantôt de la fiction, tantôt du réel. »
Sophie Coiffier
