À mi-chemin entre le catalogue et le livre d'artiste, cette publication réunit une sélection de natures mortes peintes entre 2000 et 2010. Ces œuvres ont pour sujet des objets du quotidien, représentés grandeur nature ou concentrés autour de détails. Le noir et blanc se substituant aux couleurs originelles impose au spectateur la recherche d'une nouvelle harmonie.
Publié suite à l'exposition éponyme à La Loge, Bruxelles, du 16 février au 22 avril 2017.
Designer, sculptrice et peintre, Nathalie du Pasquier (née à Bordeaux en 1957) fut l'une des femmes du groupe Memphis qui, au début des années 1980, su faire bouger, autour d'Ettore Sottsass, les lignes du bon goût et les frontières de la société de consommation. Installée depuis à Milan depuis 1979, Nathalie du Pasquier a par la suite repris une intense pratique d'atelier et entretenu des rapports de bon voisinage avec ces objets du quotidien qui ont fait sa fortune pendant l'ère Memphis, et bien après, dans ses toiles aux compositions minimales ou ses modules géométriques. Cette capacité à circuler entre les formes et les pratiques, jusqu'à la « redécouverte » récente de son travail dans le champ de la mode qui a fait appel à ses services au milieu des années 2000 pour redessiner des motifs post-Memphis, est sans doute ce qui caractérise le mieux cette artiste atypique née en 1957. Et explique sans doute pourquoi son travail, jusqu'à récemment encore, semblait voué à une certaine marginalité.