Nouvelle monographie de l'artiste franco-bosniaque dont le travail, forgé dans la distance d'un exil involontaire, explore les thématiques de l'absence et de l'identité.
Depuis le milieu des années 1990, Maja Bajević explore un large éventail de questions liées à la
mondialisation et à la migration, à l'inclusion et à l'exclusion, à l'exploitation, au
néolibéralisme et aux interactions entre ces notions. Bajevic enquête également de façon constante sur sa propre identité et sur l'attachement à la terre natale. Son œuvre fait partie d'une tradition de l'art traitant des questions sociales et
éducatives, questions qu'elle envisage à travers une approche globalisante.
Rassemblant des textes inédits d'historiens de l'art et de curateurs, cette publication met en avant les stratégies et les thèmes à l'œuvre chez Maja Bajević, constituant ainsi une monographie de référence couvrant les dix dernières années de son travail. Le livre est divisé en trois chapitres : « Pouvoir », « Gouvernance » et « Travail », et dispose de textes de Barbara Biedermann, Manuel Borja-Villel,
Boris Buden,
Raphael Gygax et Ana Janevski.
Maja Bajević (née en 1967 à Sarajevo, Bosnie-Herzégovine, vit et travaille à Berlin, Paris et Sarajevo) est actuellement l'une des artistes les plus importantes en
Europe de l'Est. Elle développe sa pratique artistique dans les domaines de la vidéo, de la performance, de la photographie et de l'installation. Ses œuvres confrontent le privé avec le public, l'intime avec le politique. Des sujets tels que le pouvoir, l'
identité, la vérité, la patrie et la religion sont aussi centraux et communs à son travail que le thème de la
migration, la marginalisation de l'étranger ou la tension entre le local et le global.