Étude monographique consacrée aux travaux de l'artiste Lawrence Abu Hamdan, spécialiste des questions liées au
langage, au
son et à l'écoute. Un ensemble de transcriptions et d'entretiens permettent d'éclairer les ressorts d'une œuvre éminemment politique, dont les thèmes récurrents sont l'identité nationale, les droits de l'homme et la justice.
Publié suite à l'exposition « Earshot »,
Portikus, Francfort, du 13 février au 10 avril 2016.
Lawrence Abu Hamdan (né en 1985 à Amman, Jordanie, vit et travaille à Beyrouth, Liban) est un artiste dont les projets ont pris la forme d'installations audiovisuelles, de performances, d'œuvres graphiques, de photographies, de sermons islamiques, de cassettes audio, de paquets de chips, d'essais et de discours. L'intérêt d'Abu Hamdan pour l'intersection du politique et du sonore a pour origine ses débuts dans le milieu musical DIY. En 2013, son documentaire audio
The Freedom of Speech Itself est utilisé comme preuve lors d'une session de la Cour britannique du droit d'asile à laquelle il témoigne en qualité d'expert. Ses analyses sonores ont servi à plusieurs reprises lors d'investigations judiciaires et de plaidoyers pour des organisations comme Amnesty International. Il a également fait partie de la campagne No More Forgotten Lives pour Defence for Children International. Ses analyses audio sont menées dans le cadre de ses recherches au laboratoire Forensic Architecture du Goldsmiths College à Londres, où il réalise également une thèse. Ses expositions personnelles incluent « Earshot » à Portikus, Francfort-sur-le-Main (2016), « تقيه » (Taqiyya) à la Kunsthalle St Gallen (2015), « Tape Echo » (2013) à la galerie Beirut au Caire et au Van AbbeMuseum, Eindhoven, « The Freedom Of Speech Itself » (2012) au Showroom, Londres, et « The Whole Truth » (2012) à Casco, Utrecht. Il a exposé ses travaux lors d'événements à la biennale de Shanghai (2014), à la Whitechapel Gallery, Londres, au MACBA, Barcelone, à la Tate Modern, Londres, au M HKA, Anvers, au Beirut Art Center et à la biennale de Taipei (2012). Il a collaboré à l'ouvrage
Forensis et écrit pour
Manifesta Journal et
Cabinet Magazine. Ses œuvres sont présentes au sein des collections du MoMA New York, du Van Abbemuseum, Eindhoven, et de l'Arts Council en Angleterre.