Pauline Oliveros et l'ensemble belge Musiques Nouvelles interprètent deux pièces méditatives pour orchestre construites autour de l'écoute et de la géométricalité sonore, deux notions représentatives des recherches menées depuis la fin des années 1950 par l'une des pionnières de l'avant-garde minimaliste nord-américain.
Pauline Oliveros (1932-2016) est une accordéoniste et compositrice américaine, figure essentielle de la musique contemporaine d'après-guerre, notamment du développement de la musique minimaliste et de l'électronique à partir des années 1960. Elle a été directrice du San Francisco Tape Music Center et a enseigné au Mills College, à l'université de Californie à San Diego et au Rensselaer Polytechnic Institute. Elle a notamment développé le concept influent de deep listening, visant l'intensification de l'attention auditive.
Fondé en 1962 par Pierre Bartholomée et Henri Pousseur, et dirigé depuis 1997 par le compositeur et violoncelliste Jean-Paul Dessy, l'Ensemble Musiques Nouvelles réunit des musiciens virtuoses et inventifs, soucieux d'investir la musique d'une présence féconde de sens aujourd'hui, qu'ils interprètent le répertoire des siècles passés ou créent celui de notre époque. Ils initient chaque saison une cinquantaine de concerts et performances transdisciplinaires (vidéo, danse, littérature, arts électroniques, installations, extensions du corps sonores, conférences…), dont une vingtaine d'œuvres nouvelles, plusieurs CD et une revue périodique.