Un essai autour du Retour définitif et durable de l'être aimé d'Olivier Cadiot.
Il est des livres qu'il faut lire. Il en est même sur lesquels il faut savoir s'arrêter. C'est le cas du Retour définitif et durable de l'être aimé d'Olivier Cadiot.
Une nouvelle stratégie du fragment s'y trame en une comédie du remariage de la poésie et du roman, dans laquelle la première est, de façon singulière, l'art de la mémoire du second.
Et que les battements de la boîte à rythme de Cadiot, où souvenirs littéraires, cinématographiques et artistiques s'entrecroisent, finissent par conduire en un lieu, la post-campagne, qui voit le narrateur plonger dans une eau qui est peut-être celle des Nymphéas de Giverny n'est pas la moindre des surprises que réserve cette trépidante robinsonnade – l'une des plus sûres réussites de la littérature présente, qui trouve dans l'essai de Michel Gauthier une lecture attentive aux ressorts profonds de sa poétique.
« Cette étude d'un texte
capital de l'écriture nouvelle compte
parmi les tout grands essais littéraires des dix dernières années. »
Jan Baetens
Critique d'art, conservateur au service des collections du Musée national d'art moderne, directeur de la collection L'espace littéraire aux Presses du réel et conseiller éditorial pour la revue 20/27, Michel Gauthier (né en 1958) collabore régulièrement aux Cahiers du Musée national d'art moderne où il a notamment publié des études sur Brancusi, Morris Louis, Richard Serra, Didier Vermeiren ou Andreas Gursky. Il a également fait paraître des articles consacrés à la littérature (Henry James, Francis Ponge ou Maurice Blanchot).