Un dialogue entre les deux philosophes autour des représentations de la pensée.
Jean-Luc Nancy et Daniel Tyradellis, philosophes, questionnant tous deux la nature même de la pensée, se sont rencontrés un soir de novembre 2012 à Berlin. En a résulté un dialogue sur les représentations que nous nous faisons de la pensée, sur ce qui nous y amène, nous y force ou nous y incite ; mais également sur les bonnes et les mauvaises raisons de penser, sur la philosophie et la misosophie.
Cet échange rare et singulier traite de la précarité de toute pensée, qu'elle s'établisse dans la langue, dans l'image, dans le corps ou dans l'espace ; du nous et de la pensée partagée qui ouvre les possibilités du sens. Il dessine une pensée qui s'épuise, mais qui aime aussi, et nous redonne foi en l'existence.
Jean-Luc Nancy (1940-2021) est l'une des grandes figures de la
philosophie post-moderne.
Professeur de philosophie à l'université de Strasbourg de 1968 jusqu'à son éméritat en 2004, où il a enseigné avec
Philippe Lacoue-Labarthe (avec qui il a publié plusieurs ouvrages), professeur invité aux universités de Berkeley, Irvine, San Diego et Berlin, ancien membre du Conseil national des universités, section philosophie, Jean-Luc Nancy était par ailleurs membre du conseil éditorial des
Cahiers Maurice Blanchot et dirigeait, avec
Mehdi Belhaj Kacem, la collection
Anarchies aux éditions
Diaphanes.
Son œuvre multiple comprend des travaux sur l'ontologie de la communauté et la métamorphose du sens, mais aussi des études sur les arts et la théorie de l'image ainsi que des réflexions sur les aspects politiques et religieux des évolutions du monde contemporain. Ses derniers textes ont cherché à opérer une déconstruction du monothéisme.
Voir aussi
Céline Guillot : Inventer un peuple qui manque : que peut la littérature pour la communauté ? – Blanchot, Bataille, Char, Michaux, Nancy, Agamben.
Daniel Tyradellis est philosophe et scientifique culturel. Sa thèse de recherche concernait la phénoménologie et l'histoire des mathématiques. Il a été membre du programme universitaire DFG « Codierung von Gewalt im medialen Wandel » à l'Université Humboldt de Berlin.