Publié pour la première fois en 1966 dans le City Lights Journal de Lawrence Ferlinghetti, ce poème électrique de Charles Plymell est ici présenté dans une édition française établie d'après la traduction de Jean-Marie Flémal. On trouvera aussi dans ce livre la version originale d'Apocalypse Rose et, sur le disque qui l'accompagne, la musique que sa lecture a inspirée à Bill Nace.
« Le jukebox entame son chant :
un mirage futuriste fait éclore des formes
accélérées de diseurs de bonne aventure.
Laissant là son café,
le garçon de nulle part compose sur le cadran
du téléphone
la première combinaison de chiffres
qui lui vient à l'esprit,
et sourit au rythme de
NOWHERE TO HIDE.
La nuit qui voile ses yeux assombris
déroule son paradis factice.
Voilée de gravité, la chanson
s'atténue.
Ceux qui sont au plus proche de la terre
sont les derniers à partir.
Image passée dans les rues depuis
longtemps désertes. »
Écrivain, poète et éditeur, surnommé
The original hipster, Charles Plymell (né en 1935 à Holcomb, Kansas) a frayé à San Francisco avec la
Beat Generation avant de partir faire le tour du monde. Il habite aujourd'hui Cherry Valley, où il anime les éditions du même nom.
Guitariste, artiste et éditeur, figure de la
musique expérimentale et improvisée,
Bill Nace a collaboré avec un grand nombre de musiciens dont Michael Morley, Mats Gustafsson, Joe McPhee, Chris Corsano, Jooklo Duo, Chris Cooper, John Truscinski, Thurston Moore, Jake Meginsky, Jessica Rylan, Paul Flaherty, Wally Shoup et
Kim Gordon, avec qui il joue régulièrement dans le cadre du projet Body/Head depuis 2011. De Northampton, Massachusetts, il dirige le label discographique Open Mouth.