Premier ouvrage consacré aux sculptures minimalistes de Virginia Overton, fruit d'un dialogue spontané de l'artiste avec l'espace d'exposition.
Bien que le travail d'Overton soit lié de façon évidente à la sculpture minimaliste et plus particulièrement aux œuvres de Donald Judd et Richard Serra, il traite également de la transformation de l'espace architectural. Les notions d'équilibre, de poids et de gravité sont mises au premier plan d'un ensemble soigneusement proportionné qui use de ce que l'artiste décrit comme les facteurs naturels d'attraction et de répulsion entre les matériaux. Ainsi, l'exposition d'Overton à la Kunsthalle Bern en 2013 proposait une série d'interventions directes à travers l'architecture du musée, l'artiste n'hésitant pas à recréer certains éléments du lieu comme pour renforcer l'effet d'écho. Overton s'inspire également de l'iconographie ouvrière américaine, incorporant des pick-ups (à l'intérieur comme à l'extérieur de l'espace d'exposition), des décalques de camions et des panneaux de signalétiques dans certaines de ses productions.
Publié suite à l'exposition personnelle de Virginia Overton à la Kunsthalle Bern du 23 août au 6 octobre 2013.
Virginia Overton (née en 1971 à Nashville, vit et travaille à New York) propose un travail d'installation, de sculpture et de photographie qui s'envisage comme une réaction vis-à-vis du lieu dans lequel l'artiste opère. À travers un processus expérimental où l'erreur joue un rôle fondamental, Overton développe une sculpture performative minimaliste basée sur l'intervention à même l'espace architectural. Économe par éthique, Overton s'appuie sur des objets recyclés ou récupérés, matériaux de construction et agricoles, bois, métal, plexiglas et tubes phosphorescents pour constituer des œuvres centrées sur l'expression de la matière et de son usage.