Historienne et théoricienne du
cinéma, spécialiste des
avant-gardes cinématographiques, Nicole Brenez est professeure à l'Université Sorbonne nouvelle-Paris 3, directrice du Département Analyse & Culture à la Fémis, programmatrice des séances d'avant-garde à la Cinémathèque française.
Nicole Brenez a mis au point la méthodologie et le vocabulaire des études figuratives au cinéma. La terminologie utilisée dans ses cours et articles (« régimes d'images », « économie figurative », « analyse figurale », « occurrence figurative »...) est désormais devenue courante. En 2012, son traducteur le critique et professeur Adrian Martin consacre un livre à cette méthode :
Last Day Every Day: Figural Thinking from Auerbach and Kracauer to Agamben and Brenez (PunctumBook, Brooklyn, NY).
Ses recherches, autour de l'histoire, de la cartographie et de la taxinomie des cinémas politiques et expérimentaux,
s'attachent notamment aux œuvres de John Cassavetes, Abel Ferrara,
Jean-Luc Godard ou Philippe Grandrieux.
Parmi ses ouvrages :
De la Figure en général et du Corps en particulier. L'invention figurative au cinéma (1998),
Traitement du Lumpenproletariat par le cinéma d'avant-garde (2007),
Cinéma d'avant-garde Mode d'emploi (2012),
Jean-Luc Godard théoricien des images (2015),
Manifestations (2020). Elle a édité ou coédité les écrits de Philippe Garrel,
Jean Epstein, Masao Adachi, Édouard de Laurot, supervisé les livres d'artistes de
Jocelyne Saab et
Clarisse Hahn. Avec Philippe Grandrieux, elle produit une collection de portraits de cinéastes révolutionnaires, « Il se peut que la beauté ait renforcé notre résolution ». Elle a travaillé notamment pour Chantal Akerman et pour Jean-Luc Godard.
Nicole Brenez a reçu le Year 2000 Film Preservation de l'Anthology Film Archives à New York, qui a salué la rétrospective « Jeune, dure et pure. Une histoire du cinéma expérimental et d'avant-garde en France ».