Coffret incluant un livre qui rassemble de nombreuses contributions et un film qui dresse un portrait intime de Bernard Heidsieck, ainsi que des entretiens avec d'autres figures majeures de la poésie sonore.
Soit Bernard Heidsieck, un poète en action.
Soit la poésie en action.
Soit un ensemble d'œuvres de Bernard Heidsieck issu des collections du Centre national des arts plastiques et présenté par
Anne-Laure Chamboissier et Philippe Franck dans l'exposition « Sonopoetics », à Bruxelles en 2010.
Soit un désir de rencontrer un artiste pionnier et d'appréhender une œuvre singulière.
Soit un cercle d'artistes qui témoignent.
Soit un film pour réaffirmer l'importance et l'actualité de cette œuvre majeure.
Soit un recueil de contributions inédites de Bernard Blistène,
Jean-Pierre Bobillot, Anne-Laure Chamboissier,
Anne-James Chaton, Philippe Franck,
John Giorno,
Jean-Marie Gleize, Bernard Heidsieck,
Arnaud Labelle-Rojoux,
Richard Martel et
Michèle Métail.
Le film,
réalisé par Anne-Laure Chamboissier et Philippe Franck, en collaboration avec Gilles Coudert, dresse un portrait intime de Bernard Heidsieck, pionnier dès 1955 de la poésie sonore et fondateur en 1962 de la poésie action. Il invite à un voyage dans sa « double vie » d'artiste et de banquier et dans son œuvre, à travers un ensemble de conversations et de documents audiovisuels inédits. Des entretiens avec d'autres figures majeures de la poésie sonore viennent enrichir ce témoignage.
Jean-Pierre Bobillot,
Olivier Cadiot, Laurent Cauwet,
Anne-James Chaton,
Paul-Armand Gette, John Giorno, Bernard Heidsieck, Françoise Janicot, Arnaud Labelle-Rojoux et
Jean-Jacques Lebel dessinent un tableau vivant de l'histoire de la poésie sonore et de ses développements actuels.
À l'origine du courant de la
poésie sonore,
Bernard Heidsieck (1928-2014) est considéré comme l'un des plus grands
poètes français du XXe siècle.
Au milieu des années 1950 il décide de rompre avec la poésie écrite,
pour la sortir hors du livre. À une poésie passive, il oppose une poésie active, « debout »
selon sa propre expression. Il est l'un des créateurs, à partir de 1955, de la Poésie
Sonore et, en 1962, de la Poésie Action. Il utilise dès 1959 le magnétophone comme
moyen d'écriture et de retransmission complémentaire, ouvrant ses recherches à des
champs d'expérimentation nouveaux.
Tout en restant attaché à la sémantique, il s'émancipe peu à peu des contraintes de la
langue. Il en explore toutes les dimensions formelles que ce soit par la spatialisation
du texte, dans les partitions qu'il écrit, ou par la présence de son corps dans l'espace.
Le son revêt avec lui une dimension plastique, notamment grâce à sa diction
exceptionnelle basée autant sur le souffle que sur une articulation parfaite ou sur les
inflexions sans cesse renouvelées de sa voix.
Au fil des années, son écriture se réinvente pour mieux rendre compte de notre
quotidien, de notre univers social, politique ou économique, au travers de ses principaux
événements, comme dans son extrême banalité. Il développe en 1955 ses premiers
Poèmes-Partitions. Puis, il ne cesse de travailler par séries avec les
Biopsies entre 1966
et 1969 (au nombre de 13). De 1969 à 1980, ce sont les 29
Passe-Partout. De 1978 a
1986, il écrit
Derviche/Le Robert composé de 26 poèmes sonores. Puis à partir de 1988,
Respirations et brèves rencontres (60 poèmes produits à partir d'archives d'enregistrements
de souffles d'artistes).
Parallèlement à sa propre activité, il organise en 1976 à Paris le premier
Festival
International de Poésie Sonore à l'Atelier Annick Le Moine, et en association avec
Michèle Métail,
Les Rencontres Internationales de Poésie Sonore à Rennes, au Havre et à Paris au Centre Georges Pompidou. Il participe pendant de nombreuses années à l'organisation du
festival
Polyphonix dont il assure un certain temps la présidence. Il réalise plus de 540 lectures publiques de ses textes dans une vingtaine de pays.