Au sommaire :
Ben Vautier, Elise Bergamini, Denys Blacker, Jonah Bokaer, Nenad Bogdanovic, Joan Casellas, Shaun Caton, Andrew Cochrane, Michel Collet, Nieves Correa, Anne Creissels,
Jacques Donguy,
Jean Dupuy, Sibylle Ettengruber, Bartolomé Ferrando, Henry Flynt, Angelika Fojtuch, Andres Galeano, Serge Gavronsky,
John Giorno, Yelena Gluzman, Monika Günther & Ruedi Schill, Bob Holman,
Joël Hubaut, Elisabeth Jappe, József R. Juhász, Helen Koriath, Richard Kostelanetz, Nicola L.,
Arnaud Labelle-Rojoux, François Lagarde, Olivier Lecreux, Bob Lens, Patrice Lerochereuil, Dominik Lipp, Larry Litt, Claude Louis-Combet, Jean-Luc Lupieri,
Olivier Lussac,
Richard Martel,
Jonas Mekas, Fina Miralles, William S. Niederkorn, Evelyne Noviant, Bálint Szombathy, Sophie Taam, Valentin Torrens, ieke Trinks, Valentine Verhaeghe, Christian Xatrec, Rob Wynne.
Charles Fourier pensait le
Doute absolu et l'
Ecart absolu comme les plus sûrs moyens « pour s'écarter des routes suivies... » afin de « s'en éloigner en tous sens ». Nous avons choisi de pratiquer l'écart et d'insister dans cette approche, expérimentée dès l'origine de la collection
Mobile Album International. Nous abordons la
performance en dissipant le corpus en textes, paratextes, récits, cartes, images, notes d'expériences. En proposant une circulation entre ces registres, nous nous écartons sensiblement de l'identification ou d'une systématique, reconnaissant que la performance n'est pas un objet détaché des pratiques et des histoires individuelles des artistes ; reconnaissant l'impureté constitutionnelle de la performance, dès son origine comme dans ses états à venir. L'album « Performance, corps, fiction » se veut être le reflet de parcours singuliers, qui se croisent, dialoguent, dessinant des topologies hétérogènes et provisoires. On sait que le
witz, le clin d'œil, est ruiné par l'analyse, que le fugace et l'irrépressible s'évanouissent sous le discours. Nous avons choisi de présenter les traces d'une expérience de la temporalité, d'un art en action, celui d'artistes contemporains et, comme autant d'attentions, les réflexions des artistes et des critiques portant sur cette zone expérimentale et expérientielle de l'art. Les conversations possibles qui se nouent entre ces deux pôles les excèdent, défaisant et construisant à la fois l'objet du discours.
Michel Collet
Mobile est une revue bilingue franco-américaine, où une part de création rencontre une part de réflexion : elle rassemble dans des numéros thématiques des œuvres d'artistes internationaux, reproduites en couleur et précédées de courtes introduction ; des textes de théoriciens ou d'acteurs du monde artistique y font écho dans une seconde partie, en développant des perspectives esthétiques, historiques, philosophiques, sociologiques et politiques.
Mobile est publiée par Montagne Froide (dispositif de création dans les champs reliés de la
performance et de la
chorégraphie, du texte, de la voix, de l'image, du
son, de la machine).