Un projet éditorial et curatorial conçu par Vincent Honoré consacré au savoir et à son appropriation par les artistes, dans un double mouvement d'assimilation.
La proposition de Vincent Honoré s'articule autour de trois expositions et d'un livre, le tout agencé comme un programme, un cycle, voire comme un projet unique déployé sur un an en quatre mouvements (trois expositions, un livre), qui se répondent, s'enrichissent, se complètent. Le cycle se concentre sur la question du savoir comme d'une forme en soi, une forme hétéroclite à travailler, à exproprier, dont les artistes s'emparent, un savoir à l'origine emprunté à la philosophie, aux sciences, à l'architecture, etc. : comment, en pervertissant les structures, les artistes en questionnent la coproduction et la transmission, tout en réinformant de manière inédite les formes et la mise en espace. Au-delà de la thématique générale, cette proposition tend aussi à explorer, à circonscrire et historiciser une dynamique récente et globale de la culture contemporaine et de la création artistique : leur relation formelle, « corrélationnelle » et irrévérencieuse aux savoirs et leur rapport à sa coproduction. Ces trois expositions comme le livre ne sont pas des conclusions : ils épousent des mouvements à suivre. Prendre connaissance, c'est prendre position.
Publié à l'occasion de l'exposition « L'entre-deux : des savoirs bouleversés » à la Kunsthalle de Mulhouse en 2012.
Avec Mathieu Kleyebe Abonnenc,
Aurélien Froment,
Goldin+Senneby,
Louise Hervé & Chloé Maillet, Jochen Lempert,
Marie Lund,
Benoît Maire, Melvin Moti,
Benjamin Seror,
Simon Starling, Claudia Triozzi.
Vincent Honoré est un commissaire indépendant qui travaille entre Paris et Londres. Après avoir rejoint les équipes curatoriales du
Palais de Tokyo à Paris puis de la Tate Modern à Londres, et y avoir travaillé sur des projets avec, entre autres,
Carol Bove,
Jeff Wall,
Pierre Huyghe,
Carsten Höller,
John Baldessari ou
Louise Bourgeois, il est depuis 2008 le directeur artistique et le commissaire de la David Roberts Art Foundation à Londres. Il a dès l'origine défini la fondation comme un espace international d'échanges et de productions, dédié aux expérimentations critiques, en invitant artistes (
Oscar Tuazon,
Jason Dodge,
Keren Cytter, etc) et commissaires (Cylena Simonds, Mihnea Mircan,
Raimundas Malasauskas,
Mathieu Copeland, etc), en créant un programme de performances et d'événements publics, en ouvrant 7 ateliers d'artistes et en développant une collection de plus de 1800 œuvres. En 2011, il a créé
Drawing Room Confessions, un journal dédié aux artistes contemporains (un artiste par numéro), basé uniquement sur des conversations. Charles Avery,
Jason Dodge,
Miriam Cahn,
David Lamelas,
Benoît Maire et Rosalind Nashashibi sont les premiers artistes invités. En Mai 2011, il a été le commissaire invité au
Magasin, CNAC de Grenoble pour organiser l'exposition
Tableaux, réunissant 21 artistes autour des notions de tableaux et de peintures.