Première monographie de l'artiste suisse, centrée autour des
performances chantées de Geneviève Favre Petroff,
basée sur l'ordre des morceaux sur le CD qui l'accompagne
(texte d'Emmanuel Latreille).
Dans l'atelier de son école d'art, l'étudiante en peinture
Geneviève Favre donne de la voix. Le signe de la femme disaient les
stoïciens, c'est la voix. Toutes les œuvres de l'artiste sont
orientées par la voix qu'elle noue avec l'image. La voix contraint le
corps à être visible, en acte. Car c'est toujours la
représentation de soi qui est au centre du projet de Geneviève
Favre Pétroff ; la durée de la performance correspond à
l'énergie vue et entendue par le spectateur jusqu'à ce que cet
étrange son et lumière devienne pour lui son et danse.
Dialectique du sombre et du clair.
Initié en 2008, le concours Picker dote tous les deux ans un jeune
artiste de sa première monographie. Réalisée en
collaboration avec l'auteur du texte – Emmanuel Latreille, directeur
du
Frac Languedoc-Roussillon – qui désigne le lauréat,
cette édition sur le travail de Geneviève Favre Petroff,
centrée sur les performances chantées, s'appuie sur le
tracklisting du CD qui l'accompagne. L'ordre des morceaux structure la
conception éditoriale de l'ensemble. De belles reproductions, souvent
en double page sollicitent le lecteur
Née en 1978 à Lausanne, Geneviève Favre Petroff vit et travaille à Bournens (Suisse). Son œuvre s'articule autour de la volonté de produire du son et de recourir
à son corps comme référence à partir de quoi œuvrer.