Première monographie de l'artiste suisse, lauréat du Prix culturel Manor 2007, avec une
conversation avec le critique d'art et codirecteur des Laboratoires d'Aubervilliers Mathilde Villeneuve, ainsi qu'un essai de Mirjam Varadinis,
commissaire à la Kunsthaus Zürich, qui constitue une
introduction générale au travail de Jérôme Leuba,
examiné dans ses rapports à la sphère publique (le
livre contient également un récit de l'écrivain et
réalisateur belge Jean-Philippe Toussaint).
Le champ de bataille de Verdun transformé en parcours de golf,
des consignes de survie en zone de guerre réglées à la
manière d'un ballet chorégraphique, ou encore une série
de bagages innocemment abandonnés sur le sol d'un musée :
Jérôme Leuba (né en 1970 à Genève, vit et
travaille entre Genève et Berlin) développe une
stratégie du décalage qui consiste à s'inspirer de la
réalité des faits pour mieux en corriger le point de vue et
prendre en défaut les images. Jérôme Leuba
s'intéresse à l'aura des lieux de pouvoir, des zones de
conflits, des espaces de confrontation, ainsi qu'aux réseaux d'usages
et de contraintes diversement intériorisés qui
déterminent les attitudes privées, les rôles sociaux et
les postures publiques et qui sculptent à notre insu nos
comportements. Depuis plusieurs années, sur des supports et des
formats divers (photographies, vidéos, performances et
installations), il développe sur ce thème une vaste
déclinaison d'œuvres intitulées « Battlefield
» (champs de bataille).