Cet ouvrage, issu d'un projet de recherche publique dirigé par Lionel Bovier, rassemble une documentation exhaustive sur le parcours et l'œuvre de l'ancien directeur de l'ECAL, avec des textes inédits de Elisabeth Lebovici, Stéphanie Moisdon, Eric Troncy ou encore François Rappo.
« Activateur, catalyseur, Pierre Keller est un créateur dont le champ s'invente au jour le jour. Organisé, il nous déroute pourtant. On l'entend venir de loin, mais la porte par laquelle il entre n'est jamais celle qu'on croit. Son écho le précède : notre ébahissement aussi. C'est Houdini sur la Riviera vaudoise ! » John M Armleder
Le parcours de Pierre Keller (1945-2019) dans le champ culturel suisse et international est particulièrement riche et diversifié. Graphiste de formation, il a d'abord travaillé en Suisse et en Italie (avec Eugenio Carmi), conjugant son intérêt pour l'art optique et cinétique et à sa connaissance du vocabulaire des arts appliqués modernes. S'installant aux Etats-Unis et au Nova Scotia College of Art au début des années 1970, il découvre l'art conceptuel et réalise ses fameux « Kilo-Art » (inventant une nouvelle unité qui sera validée par le Bureau fédéral des poids et mesures de Berne...), puis s'intéresse au médium photographique en utilisant notamment le Polaroid. Dans l'effervescence du New York des années 1970-80, il côtoie Nan Goldin et Keith Haring, et débute une carrière d'enseignant, avant de devenir, dans les années 1990, le directeur influent de l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL).