Le travail de Jean Le Gac constitue une œuvre poétique, inspirée des explications biographiques en histoire de l'art, dont elle est la parodie. Sous forme d'une fiction autobiographique, elle raconte la vie, les aventures [artistiques] et le Délassement du peintre français.
Mélangeant texte, photo, pastels, etc., faisant appel à des procédés de redite, de citation ou d'emprunt, Jean Le Gac crée une saga dont sa vie fait partie autant que la vie du héros de sa fiction. Indistinctes finalement l'une de l'autre, fiction et réalité se confondent à tel point que son appartement et son atelier deviennent le Musée Jean Le Gac dont ce livre comporte une documentation, avec ses livres exposés sur les étagères comme dans une vitrine, ses souvenirs et ses œuvres picturales, traces de ses amitiés avec d'autres peintres, mais aussi son lieu de travail et les instruments du métier du peintre – tables, chaises, cheminée, buffet, machine à écrire…
Publié suite à l'exposition « Jean Le Gac : la Poursuite » à la galerie Art & Essai de l'Université de Rennes 2 en 2005.
Jean Le Gac (né en 1936 à Alès) est l'un des représentants de la
Nouvelle figuration. Il a déclaré à la fin des années soixante renoncer à toute ambition picturale classique. Il se place comme reporter artistique traquant les activités du Peintre, son double qu'il a constitué dans un jeu permanent du réel et de l'imaginaire. Ses toiles sont composées de « papiers » (photos, esquisses...) et d'objets (appareils photos, machines à écrire...).