Monographie de référence, permettant d'appréhender le travail de Stratmann dans son processus d'élaboration même, avec deux essais et un entretien.
Cette monographie restitue le travail de Veit Stratmann de 2005-2006 à 2011. Elle a un caractère utilitaire, elle est un outil, un cumul d'informations sur son travail.
Pour adhèrer au maximum à la structure de l'action artistique de Veit Stratmann, cette publication est organisée autour de la notion de projet. Elle souligne le processus d'élaboration des travaux, leur façon d'advenir. Les pièces ne sont donc pas présentées seulement dans leur forme finale, mais aussi dans les phases précédentes, en montrant tout le corpus – dessins, textes/notices, simulations – qui fait « l'épaisseur » d'une pièce. Leur forme définitive apparaît comme la couche visible de cette « épaisseur ».
Comme les travaux de Veit Stratmann sont inséparables de notions telles que le possible, la posture, la prise d'une décision ou d'un questionnement autour de la rupture, la pause, la dissolution d'une cohérence, et comme ces notions ne constituent elles-mêmes qu'une couche dans une « épaisseur » de strates, une telle présentation est incontournable.
C'est dans la même logique que la publication contient une série des travaux non réalisés. Ces pièces, qui trouvent leur sens dans le fait de ne pas être réalisées, jouent souvent le rôle du mortier dans la construction du travail de Veit Stratmann.
La publication contient deux textes, le premier de la critique d'art
Marjolaine Lévy et le second de l'historien d'art
Erik Verhagen. Dans la partie présentant la pièce « Un sol Genevois / A Geneva Floor / Ein Genfer Boden » et le workshop qui a eu lieu autour de cette pièce à la
Haute Ecole d'Art et de Design (HEAD) de Genève, un entretien entre le groupe DOP et Veit Stratmann, ainsi qu'une longue notice de Jean Stern ferment le corpus des écritures.
Né en 1960 en Allemagne à Bochum, Veit Stratmann vit et travaille à Paris depuis de nombreuses années.
Sa démarche artistique s'articule autour d'une réflexion sur l'espace et son utilisation. Ses travaux génèrent des « appareils », qui peuvent parfois s'apparenter à du mobilier urbain, et des installations, souvent
in situ. Ils sont constamment accompagnés par le dessin et l'écriture comme outils de projection, de contrôle et de recul. Depuis plusieurs années, une pratique de la photographie s'est glissée dans les interstices de ses travaux dans l'espace.
Le travail de Veit Stratmann tourne autour d'un certain nombre de questions liées aux relations entre le geste artistique, le lieu où il s'exécute (ou se donne à voir), les notions de décision ou de choix et, ainsi, le geste politique.
Veit Stratmann opère aussi bien dans l'espace urbain, à Rio de Janeiro, Belgrade, Paris ou Berlin, que dans des lieux dédiés classiquement aux expositions.
Il a participé à de nombreuses expositions collectives ou personnelles, notamment au Musée d'Art Contemporain du Val de Marne MAC/VAL (Vitry-sur-Seine), à Sox-Berlin, au Centre d'Art et de Diffusion Clark (Montréal), au
CAPC-Musée (Bordeaux), au Project Art Centre (Dublin), à LiveInYourHead-Institut Curatorial de la Haute Ecole d'Art et de Design (Genève), à l'
Institut d'art contemporain (Villeurbanne), à la Fondation Miro (Barcelone), au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et à la galerie Chez Valentin (Paris).