Première monographie rétrospective de Kees Visser.
Cette première monographie rétrospective de Kees Visser offre une lecture à la fois historique et sensible du travail de l'artiste, au travers d'une soixantaine d'œuvres emblématiques reproduites en pleine page, de vues de différentes expositions, de documents et de deux textes.
Cette lecture, qui met en évidence des glissements et des évolutions délibérément associés à des situations et des déplacements dans la vie de Kisser, permet de percevoir les articulations entre les diverses pratiques et les différentes périodes : les premières œuvres des années 1970 qui dévoilent déjà une proximité avec la linguistique dans leurs modalités structurelles, le travail de déconstruction des mots ensuite, et de déconstruction des livres, l'un et l'autre intégrant le morcellement et la remise en forme, puis l'évolution vers l'abstraction, vers la peinture et vers la couleur. Le livre donne à voir la diversité d'un travail pourtant très concentré, et peut-être aussi les tentatives d'une œuvre pour échapper à son propre accomplissement, résistant à toute tentative de totalisation.
Le texte de Jérôme Poggi propose une approche à la fois biographie, esthétique et scientifique. Thomas Lange inscrit quant à lui l'œuvre de Kees Visser en regard des pensées les plus exigeantes sur la couleur, sur la perception mais aussi sur la nomination.
Publié à l'occasion de la première exposition rétrospective de Kees Visser, au Musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis, du 5 juillet au 10 octobre 2009.
Kees Visser
(né en 1948 aux Pays-Bas, vit et travaille entre Haarlem, Paris et Reykjavik) a commencé à développer un travail sur la couleur à partir de 1976, en tissant des bandes de papier, avant de produire des tableaux-reliefs faits de planches de bois. Quittant sa Hollande natale alors que son travail oscillait entre abstraction et
Fluxus, il part s'installer en Islande où il vivra pendant près de vingt ans au contact d'un environnement naturel qui marquera profondément son travail. Co-fondateur avec un groupe d'artistes islandais du Living Art Museum de Reykjavik en 1978, il y côtoie une scène artistique cosmopolite où se croisent des artistes comme
Dieter Roth, Donald Judd, Richard Serra,
Roni Horn, Hrein Fridffinson,
Adrian Schiess,
Günter Umberg ou encore Richard Long.
Kees Visser s'est fait connaître en France au milieu des années 1990 par un travail méthodique sur la série, la forme et la couleur,
immédiatement reconnaissable à travers ses peintures monumentales et monochromes sur papier où des figures rectangulaires légèrement biaisées sur leurs côtés affleurent à la surface du tableau, presque par cristallisation, formant des espaces dans lesquels la couleur vient s'inscrire, en dizaines de couches, provoquant une impression ambiguë et paradoxale de mouvement et d'immobilité.
Kees Visser développe un travail minimal, radical et conceptuel. Amateur de Wittgenstein et
John Cage, il recherche la
nature métaphysique de l'art au travers d'un exercice de
déconstruction du style.
Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections (au Stedelijk Museum d'Amsterdam, au MOMA de New York, ou encore au Victoria & Albert Museum de Londres) et ont été montrées dans des expositions internationales, en Islande, à la National Gallery et à la Living Art Gallery, aux Pays-Bas et plusieurs fois en France.
Textes d'Emilie Ovaere, Jérôme Poggi, Thomas Lange.
Publié avec le Musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis.
paru en 2009
édition bilingue (français / anglais)
19,5 x 28,5 cm (relié)
112 pages (66 ill. coul. et 4 n&b)
ISBN : 978-2-35864-003-9
EAN : 9782358640039
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