Cette première monographie d'envergure de Jimmy Robert couvre deux décennies de travail, incluant ses plus récentes expositions (Palais de Tokyo, Moderna Museet, Museion, Crac Sète, Nottingham Contemporary, Kunsthalle Baden-Baden), avec des essais de Kirsty Bell, Elisabeth Lebovici, Bart van der Heide, Karolin Meunier et Çağla Ilk & Misal Adnan Yıldız.
Le livre rend compte de la dimension im/matérielle de l'approche de l'artiste à travers des éléments formels, ses surfaces, ses textures et ses papiers. Il est pensé comme un support spécifique pour cristalliser les étapes conceptuelles et processuelles de son travail, et comme une plateforme pour étendre la spatialité de ses expositions et reconsidérer la façon dont un corps peut être perçu dans d'autres environnements.
Né en 1975 à Saint-Claude (Guadeloupe), Jimmy Robert, vidéaste, auteur, sculpteur et chorégraphe,
place l'identité et la représentation des corps noirs au cœur d'un travail qui interroge le désir, le regard, la vulnérabilité des personnes et parfois leur absence.
Il réalise des installations qui mêlent écriture, poésie, danse et images. Il y convoque des références, du Nouveau Roman aux mouvements féministes et queer, pour réfuter les présupposés de neutralité et d'universalité du langage, recourant à ce qu'il appelle un « positionnement », non seulement physique mais intellectuel, afin de voir comment le monde se construit socialement.
Edité par Nadja Abt.
Textes de Kirsty Bell, Elisabeth Lebovici, Bart van der Heide, Karolin Meunier, Çağla Ilk & Misal Adnan Yıldız, Magnus Elias Rosengarten.