Deux entretiens inédits avec Jim Dine, à propos de ses performances à New York au début des années 1960, période importante dans sa carrière et jusqu'à présent peu évoquée par l'artiste.
Cette publication rassemble deux entretiens avec Jim Dine réalisés par Annalisa Rimmaudo et Didier Mathieu à deux occasions différentes.
La première partie est la transcription de la rencontre « Jim Dine. A propos de ses Environnements et Performances « qui s'est déroulée à l'École nationale supérieure d'art de Limoges le 18 mars 2019.
La seconde partie correspond à l'enregistrement d'une conversation téléphonique avec l'artiste qui s'est déroulée les 19 et 20 avril 2020, lors du premier confinement pandémique Covid.
Le premier entretien a une dimension publique et collective : il s'est déroulé dans un amphithéâtre devant un large public composé principalement d'étudiants. Jim Dine, comme ses interlocuteurs, parle dans un micro et est filmé.
La seconde se caractérise par l'intimité de la conversation téléphonique et les circonstances tragiques dictées par l'actualité. Jim Dine parle au téléphone, assis dans le salon de sa maison, comme ses interlocuteurs. Bien que conscient de l'enregistrement, il n'est pas confronté à une scène et aux mécanismes que l'appareil met en œuvre.
Jim Dine (né en 1935 à Cincinnati, Ohio), pionnier des happenings qu'il réalise à la fin des années 1950 avec Claes Oldenburg, Allan Kaprow, Robert Whitman et John Cage, compagnon du Pop Art, a emprunté une voie singulière. Grand expérimentateur de techniques, il travaille le bois, la lithographie, la photographie, le métal, la pierre ou la peinture. L'outil et le processus de création sont aussi cruciaux que l'œuvre achevée. L'artiste explore les thèmes du soi, du corps, de la mémoire à travers une iconographie personnelle composée de cœurs, de veines, de crânes, de Pinocchio et d'outils.
