Edito
Initiée par des passionnés, souvent musiciens eux-mêmes, l'aventure des petits labels est au départ liée à une histoire personnelle. Affaire de réseaux et de rencontres, leur intérêt est, plutôt que de se faire de l'argent, d'aider les autres musiciens, de maintenir la cohérence éditoriale de leurs catalogues, et de résister aux évolutions de l'industrie du disque, aux interfaces d'écoute ou magasins en ligne (soundcloud, bandcamp, netlabel etc.). Du musicien au producteur de disques, la cohabitation des genres musicaux et les passerelles qui se créent entre les différentes pratiques sont d'autres questions qui reviennent couramment sur la table.
Au
numéro précédent, soit le premier de l'année 2015 coordonné par la nouvelle équipe, nous avions lancé trois nouvelles séries de papiers : une entrée visuelle sur plusieurs pages avec la carte blanche évolutive de Julie Cronier, une investigation des labels français plutôt free par
Philippe Robert – qui s'entretient ici avec Julien Palomo à propos de son label Improvising Beings – et un focus sur la scène polonaise proposé par Kasper Toeplitz.
L'équipe de
Revue & Corrigée avait souhaité que le témoignage d'Alan Courtis au
numéro 102, racontant ses aventures musicales avec des personnes souffrant de handicap, soit le premier d'une série plus longue. C'est chose faite grâce à Olivier Brisson qui revient avec la suite de l'Art des bru(i)ts amorcé au
103. Cette fois, il rencontre Antoine Capet et David Lemoine, intervenants de l'Atelier Méditerranée devenu BrutPop. Et on n'arrête pas là les rencontres : Nicolas Debade s'entretient avec le guitariste
Stephen O'Malley, acteur majeur de la scène drone, doom, death et expérimentale, et Carole Rieussec avec Karen alias Golem, Jean-Guillaume Legrand et BrunoF pour le onzième Wi watt'heure en écoute sur notre site.
Nous ne l'avions pas encore explicité : le changement de direction de la revue a impliqué un déménagement du siège social, un changement de centre de dépôt presse et un nouvel imprimeur, mais elle n'a pas pour autant modifié son fonctionnement : le rythme de parution reste le même, et les chroniques sur plusieurs volets continuent.
La rédaction vous souhaite une bonne lecture et un bel été.
Barbara Dang
