« L'idée était de dessiner,
sans gêne, tout ce qui me passe par la tête à propos des sciences. Et les imageries médicales ont apparemment toujours un aspect sans gêne surtout quand il s'agit
de parties génitales…
Mon engagement, à Pasteur, a été de proposer des images encore moins attendues, mêlant médecine et astrophysique, physique
et télépathie ou encore commerce et génétique. Le mur de l'ascenseur, support de Sans gêne, me fait penser à la double hélice de l'ADN : une grande échelle, un story-board géant
de cinq étages. Cette échelle
de l'ADN m'évoque aussi une forêt ou le pendule de Foucault, apparu dans le même siècle que Pasteur. J'ai improvisé les dessins
en fonction des informations
que j'ai eues sur les différents éléments et travaux de recher- ches qui auront pour cadre ce nouveau bâtiment de l'Institut, dédié aux maladies émergentes.
Certains dessins et textes
sont noirs. D'autres, à la différence des tableaux blancs des chercheurs souvent limités
aux noirs, rouges, bleus
et verts des feutres, sont colorés avec les couleurs extrêmement fines utilisées
à Sèvres, qui permettent
des nuances inattendues.
Un grand tableau (œuvre et recherche) qui reprend l'ensemble des ingrédients de ma pensée ainsi que mes réflexions
sur la recherche fondamentale
et appliquée (qu'elle soit artistique ou scientifique).
L'art est quelquefois appliqué
à la science et vice-versa ! Sans gène s'adresse en priorité aux usagers du nouveau bâtiment, et donc, à des chercheurs. »