Editorial
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“Ce sera probablement plus rock'n'roll, mais tout dépend de ce que l'on entend par rock'n'roll…”
Denis Hennequin, ancien
directeur de McDonald Europe et nouveau directeur du groupe Accor.
“C'est très intéressant !”
Christophe Bourseiller sur France Musique.
Nous devons accepter l'évidence : il ne suffit pas d'écouter du free jazz ou de l'improvisation non-idiomatique, de la
musique concrète ou de la musique électronique, pour être qualifier de progressiste ou d'activiste. Il ne suffit pas d'écouter
la crème de l'underground international (la dernière cassette limitée d'un label parisien ou le dernier 45 tours épuisé
d'un groupe ricain) ou de jurer par la musique non-commerciale, pour aussitôt avoir des idées révolutionnaires et proclamer
la fin de l'exploitation de l'homme par l'homme.
Il faut se résoudre à cette évidence, remettre en cause cette idée reçue, ce postulat erroné, qui sous-entendrait une équation
entre contre-culture et activisme politique. Il n'y a, hélas, pas de corrélation directe. Tout dépend effectivement de ce
que l'on entend par pratiques expérimentales et activités non-commerciales. On peut s'inscrire par défaut ou par volonté.
Mais dans ce cas, il va de soi d'accorder actes et paroles, contenu et contenant.
Même si cela fait plusieurs trimestres qu'on l'annonce, 2011 sera l'année du changement pour R&C. Nous avons vraiment
la volonté d'essayer de lier contenant et contenu, imaginer des rapports réciproques, remettre en cause le format classique
de la revue tout en affirmant son existence papier.
En attendant nous vous invitons à rejoindre Jean-Claude Eloy,
Thierry Madiot,
Seijiro Murayama, Taku Sugimoto,
Patricia Kuypers, Emmanuel Adely et nos rubriques régulières tout au long de ces 48 pages.