Introduction: En un lieu que nul n'a encore découvert
(p. 9-17)
Lorsque le symptôme se manifeste, il faut, sous peine de succomber, en
déterminer la cause. Cet acte de
survie motive les récits de Winfried Georg
Sebald (1944-2001) et détermine l'horizon d'attente de sa prose : rendre
compte des enjeux d'une maladie de la mémoire. Sans cesse, un passé
irrésolu fait retour, hante le présent et stigmatise l'avenir. Dans les récits,
la figuration du symptôme s'impose comme ruines :
« L'instant d'un battement de paupières, j'aperçus des béances immenses, des
enfilades de piliers et de colonnades qui se perdaient dans les lointains les plus
reculés, des voûtes et des arcades de brique qui supportaient des empilements
d'étages, des escaliers de pierre et de bois, des échelles de meuniers qui attiraient
le regard toujours plus haut, des passerelles et des ponts-levis qui
enjambaient des abîmes insondables […] Je me rappelle que le temps que
dura cette vision d'emprisonnement et de libération, je me demandai obsessivement
où je pouvais bien m'être perdu: à l'intérieur d'une ruine ou bien
dans une construction dont seul le gros oeuvre eût été achevé (1) ? »
Visions, hallucinations, malaises, vertiges, paralysies momentanées,
pertes de l'orientation, crises d'hystérie, états dépressifs, suicides
ponctuent les narrations de cet auteur dont la biographie est elle-même
ancrée dans une lacune mnémonique essentielle : la « conspiration du
silence
(2) » qui, en Allemagne, règne sur la destruction et les ruines du pays
à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Sebald aborde cette question dans un essai d'histoire littéraire publié
en 1999,
De la destruction comme élément de l'histoire naturelle. Il opère un
retour vers cet épisode de la guerre, dont il n'est pas indemne alors même
qu'il n'a pas vécu les bombardements, et interroge la mémoire de ses
compatriotes sur la destruction et les ruines de l'Allemagne entre 1942 et
1945. Sebald fait état d'une zone taboue dans la mémoire collective, l'état
d'anéantissement total du pays ayant été, selon lui, consciencieusement
refoulé. La population a tourné obstinément son visage vers l'avenir. Ce
renoncement au travail de deuil fut également favorisé par la disparition
presque complète des juifs dans l'Allemagne de l'après-guerre. Selon Sebald, il était impossible de rencontrer l'un d'eux dans les années
soixante : ils « n'étaient qu'une sorte d'image fantôme
(3) ». Impossible de
comprendre ce qui avait eu lieu alors même que l'écrivain s'informe
abondamment, en particulier lorsque se déroule le procès des dirigeants
d'Auschwitz
(4) en 1963. Cet événement s'avère être un véritable
déclencheur psychique qui le conduit à quitter ce pays de hantise qu'est
devenue pour lui l'Allemagne. À Manchester, où débute l'exil, il se trouve
de nouveau face à ce passé qui lui appartient contre son gré, et avec lequel
il va, des années plus tard, négocier une forme de liberté par l'écriture :
« Au cours du siècle dernier, l'influence allemande et juive a été ici
[Manchester] plus importante que dans toute autre ville européenne et
ainsi me suis-je retrouvé, à mon arrivée, bien que j'eusse pris la direction
inverse, en quelque sorte à la maison à Manchester ; au fil des années que
j'ai passées depuis entre les façades noires de ce berceau de notre industrie
j'ai réalisé
that I am here, as they say, to serve under the Chimney (5). » Ces
propos tenus par Max Ferber, le personnage principal du dernier récit
des
Émigrants, pourraient se trouver dans la bouche de Sebald car c'est à
Manchester en 1968 que commence l'exil. À cette époque, il apprend que
son propriétaire est un juif munichois. Bien des années passeront, vingt
ans, avant qu'il ne retourne voir cet homme qui inspirera en partie le
personnage de Ferber, et n'aborde avec lui la question de son origine.
Venu de la capitale de la Bavière, région où est né et a grandi Sebald –
dans le village de Wertach puis à Sonthofen –, il pratiqua les mêmes pistes
de ski que l'auteur et y laissa aussi ses traces dans la neige. Cette
coïncidence qui noue deux destins et deux mémoires, juive et allemande,
en leur donnant une identité commune, l'écrivain considère qu'elle nous
donne des « leçons d'histoire qui ne figurent pas dans les manuels
d'histoire
(6) ». Il échoit alors à la littérature de les raconter, l'écrivain suivant
les « traces que laissent les douleurs passées, et qui se manifestent […]
sous la forme d'innombrables lignes ténues sillonnant l'histoire
(7) ».
Pétri par ses lectures de Theodor Adorno, Max Horkheimer et,
surtout,Walter Benjamin, Sebald constitue son oeuvre comme une longue
méditation sur la violence des hommes. La dimension éthique et politique
ne s'exprime pas grâce à un militantisme mais à travers l'engagement
littéraire de qui donne une voix aux victimes. Rendre compte des réalités
de la destruction, faire prendre conscience de la logique du désastre qui gouverne l'histoire de l'humanité est la seule raison valable de faire
oeuvre littéraire. La réception de ces auteurs chez Sebald, en particulier
Benjamin, est déterminante pour appréhender sa démarche littéraire
et sa position critique vis-à-vis de l'histoire : ce n'est pas en prétendant
maîtriser la totalité des événements mais en demeurant au plus près d'une
réalité à la mesure des hommes et de leur vécu que quelque chose du
passé peut être restitué. Il y va d'une théorie de la connaissance où ce qui
peut paraître
insignifiant est plus à même de traduire la démesure d'un
évènement qu'une quelconque description objective et exhaustive. C'est à
l'épreuve du biographique que l'histoire révèle le non-sens de ce qui la
fonde : la destruction. Dans ses récits, l'écrivain opère toujours une
reconstitution des faits historiques à partir d'événements singuliers
rapportés ou inventés. En vue de réhabiliter la mémoire, et ne pas laisser
l'oubli recouvrir un crime, ses récits mènent une enquête à travers
l'histoire. Avec
Les Anneaux de Saturne, la destruction est l'objet d'une
narration qui, au fil d'un parcours à pied dans le Norfolk en Grande-
Bretagne, progresse à travers des moments historiques et des zones
géographiques diverses. L'Europe de la Shoah est loin d'occuper à elle
seule l'esprit d'un auteur qui se remémore de nombreux crimes contre
l'humanité. Avec une conscience politique aiguë, inscrite dans l'héritage
de l'école de Francfort, Sebald rapporte les faits et n'hésite pas à faire état
des responsabilités. Des terribles tortures infligées aux indigènes dans
des colonies comme le Congo au nettoyage ethnique des Balkans par les
Serbes, en passant par la répression des millénaristes dans l'empire
chinois, le génocide arménien et le joug de la Grande-Bretagne sur
l'Irlande, différentes formes d'impérialisme, de dominations extrêmes
et d'abus de pouvoir marquent les étapes de la réflexion du narrateur.
Sombres pensées qui accompagnent sa marche dans le Norfolk et le
conduisent également à la légendaire Jérusalem en écho à la Shoah:
« Et puis vint l'époque de la destruction. Plus de quatre heures de marche à
la ronde, toutes les habitations furent rasées, les systèmes d'irrigation démolis,
les arbres et les buissons tondus, brûlés et arrachés jusqu'à la souche. Des
années durant, le projet des Césars de réprimer la vie dans ces lieux a été
systématiquement mis en oeuvre et même plus tard on a, à maintes reprises,
envahi, libéré et pacifié Jérusalem, jusqu'à ce que la désolation soit totale et qu'il ne reste plus de la richesse incomparable de la Terre sainte que la pierre
sèche, et une lointaine idée dans les têtes de ses habitants éparpillés depuis aux
quatre coins du monde (8). »
À ceci s'ajoute le souvenir de grands conflits : figurent dans les récits
de Sebald les principales batailles de Napoléon, Austerlitz bien sûr, mais
aussi Marengo, et Waterloo, avec « le jeune héros de Stendhal er [rant] sur
le champ de bataille, pâle, les yeux fiévreux
(9) ». L'auteur évoque également
Sole Bay, bataille dont le coût « en vies humaines devait dépasser en
nombre celui des habitants de la plupart des villes de l'époque
(10) ».
Il montre une prédilection pour les ruines et les espaces désaffectés
comme le site militaire d'Orfordness, zone située sur une langue de terre
dans la mer du Nord sur la côte anglaise. Les catastrophes naturelles sont
également décrites, par exemple la tempête qui s'abattit sur la Grande-
Bretagne dans la nuit du 16 au 17 octobre 1987. Une iconographie de la
destruction accompagne ces récits de calamités qui s'imposent comme
de véritables chroniques du malheur : tableaux, plans, photographies
témoignent du caractère polymorphe de la destruction et de son
omniprésence dans une oeuvre qui, toujours, s'inquiète de
la destruction de
la mémoire : comment se souvenir et représenter ce qui dépasse les bornes
du représentable? Ici, surgit le
facies hippocratica (11) de l'histoire: une tête
de mort.
Vanité en effet que cette discipline lorsqu'elle tend à livrer une
représentation univoque des événements. Entre la mémoire qui s'apprend
et celle qui se transmet, Sebald choisit la seconde, qualifiée de
mémoire
épique. Et s'il compose ces récits à partir de données historiques, ces
dernières sont repensées à l'aide des documents que l'auteur produit dans sa
prose. Traces scripturaires et iconiques se combinent afin de restituer le
passé. Les premières sont figurées notamment par « un livre de bord » d'un
marin de Southwold avec de « grandes pages rectangulaires dont chacune
porte une date: « Chaque fois que je déchiffre l'une de ces observations, je
m'étonne qu'une trace depuis longtemps effacée dans l'air ou dans l'eau
puisse encore exister, inaltérée, là, sur le papier. » À cette « énigmatique
survivance de l'écrit » répond celle de l'image, donnée comme « un gros
in-folio écorné », contenant « une histoire en photos de la Première Guerre
mondiale » : « Images de la destruction, de la mutilation, du viol, de la faim,
du feu, du froid glacial
(12). » Inséparables dans les récits de Sebald, les mediums du texte et de l'image transmettent une mémoire dont la vérité est
autre que la vraisemblance historique qui croit au
temps : « Critère incertain,
[ce dernier] n'indique rien d'autre que les fluctuations de l'âme
(13). »
L'invention littéraire de Sebald relève du
montage, méthode littéraire
que Benjamin développa au niveau cognitif et dont le matérialisme cède
la priorité aux traces. Sebald découvre grâce à l'insertion de fragments du
passé dans le flux d'un nouveau contexte des voies inédites d'exploration
de l'histoire. Cette fonction
documentaire de la littérature est déjà éprouvée
par le modernisme de Louis Aragon, André Breton ou Alfred Döblin,
dont Sebald analyse le « style du collage
(14) » dans le doctorat qu'il lui
consacre. Il s'inscrit dans la lignée de Benjamin et de son texte sur
Berlin
Alexanderplatz de 1930 où ce dernier affirme, point cardinal : « Le principe
stylistique de ce livre est le montage. Dans ce texte, on voit arriver à
l'improviste des imprimés petits-bourgeois, des histoires à scandales,
des faits-divers d'accidents, des événements sensationnels de 1928, des
chansons populaires, des petites annonces. Le montage fait
éclater
(
sprengen) le roman, aussi bien du point de vue structurel que stylistique,
créant de nouvelles possibilités très
épiques, notamment au plan formel.
En effet, n'importe quel matériau de montage ne fait pas l'affaire.
Le montage véritable part du document (15). » Découverts dans les archives
ou produits par l'auteur, les documents qu'utilise Sebald dans sa prose
relèvent soit du récit du passé, soit du récit de l'enquête sur ce dernier,
les récits articulant toujours deux niveaux narratifs. Dans
Les Anneaux de
Saturne, les digressions historiques sont simultanées à la narration du
parcours géographique, l'ouvrage articulant le voyage dans l'espace à celui
dans le temps. De la même façon, le récit de la vie d'Austerlitz s'opère
conjointement à celui de ses rencontres avec le narrateur. Le passé s'écrit
depuis un présent de la narration qui diffère du présent de l'écriture
souvent situé après, comme dans les premières pages des
Anneaux de
Saturne. Toutefois, à plusieurs reprises, l'auteur évoque le travail de prise
de notes qui, concomitant aux événements, constitue la première étape
de la rédaction. Manière de journal en lequel s'inscrivent les images
découvertes et produites et qui situe la fiction dans le registre de
l'autobiographie. Ainsi, les récits constituent la trace, images et textes,
comme preuve de cet enracinement dans le vécu de l'auteur, et indice
pour résoudre la mémoire d'un crime qui peut être aussi bien biographique qu'historique. Grâce au montage, Sebald livre une vision
du passé qui s'émancipe de la logique chronologique puisque les récits
se construisent par collisions et associations, ou anachronies. Dans
Les Anneaux de Saturne, un sommaire détaillant les dix chapitres permet
de voir clairement le montage réalisé afin de restituer le parcours de la
mémoire que réalise l'ouvrage à travers les destructions de l'humanité.
Il montre des matériaux intertextuels dont les références ne sont pas
explicites dans la prose comme «
Berliner Kindheit » (
Une enfance berlinoise)
de Benjamin ou «
DieWahlverwandtschaften » (
Les affinités électives) de
Goethe, et met à nu une logique associative. Le dernier chapitre, par
exemple, est présenté comme suit : « Le
Musoeum clausum de Thomas
Browne – l'oiseau à soie
Bombyx mori – Origine et développement de la
sériciculture – les soyeux de Norwich – maladies psychiques des tisserands
– Échantillons de tissu: nature et art – La sériciculture en Allemagne –
La mise à mort – Soieries de deuil. » Les récits allient des matériaux
hétérogènes dans le temps et dans l'espace, prélevés dans l'histoire de
l'humanité et des hommes, révélant entre eux des correspondances
inédites. Sebald inscrit au coeur de la mémoire le travail de l'imagination:
non pas au sens d'une fiction mais de cette faculté « quasi divine » qui
nourrit chez Baudelaire la théorie des correspondances car elle « perçoit
tout d'abord, en dehors des méthodes philosophiques, les rapports
intimes et secrets des choses, les correspondances et les analogies
(16) ».
Ainsi, Sebald refuse de placer son travail sous le signe de la fiction
romanesque : « Mon médium est la prose, pas le roman
(17) », déclare-t-il.
Prose, car elle possède une logique interne, celle d'un phrasé, d'un
rythme qui reconnaît l'histoire des mémoires dans le heurt enchaîné des
souvenirs bien davantage que dans la
mimesis d'une mécanique horlogère
du temps. Données analytiques, la prose et l'image forment aussi un
couple allégorique qui incarne cette dialectique du continu et du
discontinu. Là où la prose avance et poursuit, l'image arrête. Là où
l'image ressemble et enchaîne, la prose suspend. À l'aide de ces deux
médiums, Sebald redonne à penser notre manière de faire de l'histoire, ses
récits épousant les aléas anachroniques de la mémoire, celle du narrateur
comme des personnages. L'auteur confronte le lecteur à une temporalité
de hantise où le passé peut à tout instant réapparaître. Elle échappe au
temps des horloges et épouse le modèle psychique du retour du refoulé. Depuis les rives du temps, Sebald plonge son regard dans les tourbillons
d'un fleuve dont on ne sait d'où il vient ni où il va : « Lorsque, aujourd'hui,
j'essaie de suivre, dans mon souvenir, les tortilles d'un point donné à un
autre, je remarque avec alarme qu'il y a bien des vides, dus à l'oubli ou à
l'ignorance, tels ces blancs que les cartographes de jadis appelaient des
‘Belles au bois dormant'
(18). » Dans les absences de la mémoire se déploie
le conte, en l'occurrence celui d'un sommeil funeste où s'ensevelissent les
souvenirs.
Conteur de l'histoire, Sebald critique cette discipline dont il ne
cesse pourtant d'exploiter les matériaux documentaires. Sa prose, hantée
par l'historiographie, appréhende le passé comme une terre inconnue,
un grand Nord, un lieu dont la blancheur aveugle le regard. En cette
terra
incognita, le sol se dérobe et le temps devient un abîme où tout se précipite.
On est pris à tout instant de vertige et l'on découvre que « faire de
l'histoire, ce n'était que s'intéresser à des images préétablies, ancrées à
l'intérieur de nos têtes, sur lesquelles nous gardons le regard
fixé tandis que
la vérité se trouve ailleurs, quelque part à l'écart, en un lieu que personne
n'a encore découvert
(19) ». Le passé ne livre sa vérité qu'à celui qui se risque
en ce lieu inconnu, s'expose à l'errance et explore le temps.
Inlassablement, Sebald suit et déchiffre des traces. Lecteur ou chasseur,
il décline un paradigme de l'indice et devient un «
butterfly man (20) ».
Car la remémoration est une chasse aux papillons. Métaphorisée par le
lépidoptère, chez Sebald comme déjà chez les surréalistes et Benjamin,
l'image du souvenir entraîne le récit toujours plus loin dans l'errance
géographique et l'exil intime. Regarder le passé, c'est s'exposer à
l'empathie, vieille loi de la vénerie qui transforme le chasseur en sa proie,
un papillon. Si les recherches de l'auteur s'apparentent à celles de
l'historien, elles n'aboutissent pas à une analyse des traces en vue de
l'établissement d'une vérité objective. Le regard sur le passé ne
fixe pas ;
il épouse, se confond à ce qui a été. Mélancolique, il « s'empare du simple
savoir, des données inertes, qui deviennent ainsi quelque chose de vécu,
une expérience. Ce savoir senti se transmet de l'un à l'autre surtout de
bouche à oreille
(21) ». C'est le savoir
épique du conteur de l'histoire, de celui
qui transmet l'expérience accumulée par les ans en la donnant à revivre
par son récit. Sebald explore ainsi le vaste pays de la mélancolie dont il
reste à faire la chronique, dont il nous faut, sous peine de succomber,
explorer la singulière géographie et, surtout, découvrir le temps.
1 W. G. Sebald,
Austerlitz (2001), trad. Patrick Charbonneau (2002), Paris, Gallimard, 2006,
p. 188.
2
L'Archéologue de la mémoire. Conversations avecW. G. Sebald (New York, 2007)
, éd. Lynne
Sharon Schwartz, trad. Delphine Chartier et Patrick Charbonneau, Arles, Actes Sud, 2009,
p. 50.
3
Ibid., p. 106.
4 Sur l'influence ce procès sur les artistes, écrivains et intellectuels allemands et étrangers,
cf. Auschwitz-Prozess 4Ks/63, historisch-dokumentarische Ausstellung mit zeitgenössischer Kunst
(28 mars-23 mai 2004, Frankfurt/M. et 26 octobre-19 décembre 2004,Martin Gropuis Bau,
Berlin), Fritz Bauer Institut/Snoek, Frankfurt/M., 2004.
5 W. G. Sebald,
Les Émigrants. Quatre récits illustrés (1993)
, trad. Patrick Charbonneau
(1999), Paris, Gallimard, 2003, p. 250.
6
L'Archéologue de la mémoire, op. cit., p. 107.
7
Austerlitz,
op. cit., p. 23.
8
Les Émigrants,
op. cit., p. 88.
9 W. G. Sebald,
Les Anneaux de Saturne (1995), trad. Bernard Kreiss (1999), Paris, Gallimard,
2003, p. 166.
10
Ibid., p. 106.
11 Walter Benjamin,
Origine du drame baroque allemand (1974)
, trad. Sybille Muller (1985),
Paris, Flammarion, 2000, p. 178.
12
Les Anneaux de Saturne,
op. cit., p. 127-129.
13
Les Émigrants, op. cit., p. 236.
14 W. G. Sebald,
Der Mythus der Zerstörung im Werks Döblin, Ernst Klett, Stuttgart, 1980,
p. 7.
15 Walter Benjamin, «Crise du roman»,
OEuvres II, trad.Maurice de Gandillac, Rainer Rochlitz,
Pierre Rusch, éd. Rainer Rochlitz, Paris, Gallimard, 2001, p. 192. Je souligne.
16 Charles Baudelaire,
Fusées,
OEuvres Complètes, dir. C. Pichois, Paris, Gallimard, 1976,
p. 329.
17 Sigrid Löffler, «Wildes Denken. Gespräch mitW. G. Sebald», in
W. G. Sebald, dir. Franz
Loquai, Eggingen, 1997, p. 137. Trad. Muriel Pic.
18 Vladimir Nabokov,
Autres rivages. Autobiographie (1951, 1966, 1967)
, trad. Yvonne Davet,
Mirèse Akar et Maurice Couturier (1991), Paris, Gallimard, 2002, p. 173.
19
Austerlitz,
op. cit., p. 89. Je souligne.
20
Les Émigrants, op. cit., p. 137.
21 Walter Benjamin,
Paris, capitale du XIXe siècle. Le Livre des passages, trad. Jean Lacoste,
éd. Rolf Tiedemann, Paris, Cerf, 2006, p. 435.